Algérie

Un tigre du Bengale arrache le bras d'une fillette



Ce qui devait être un agréable après-midi, en ce jour férié du jeudi 5 juillet, a tourné au drame au parc zoologique et de loisirs Mostaland, sis à Kharrouba, à l'est de Mostaganem, pour la petite Safaâ Ouadah.Un accident s'est produit lorsqu'un tigre du Bengale a arraché le bras d'une fillette, qui a réussi à introduire sa main à travers les grillages de la cage. Aux urgences de Tigditt, l'on a précisé que la victime a été admise jeudi à 20h30 au niveau du service de réanimation des urgences dans un état comateux après avoir eu le bras gauche amputé par un tigre au Mostaland.
La veille, elle a été transférée au Centre de chirurgie infantile (CCI) de l'EPH Ernesto-Che-Guevara, selon un médecin urgentiste. Sur place, nous avons rencontré les parents de la victime effondrés après le drame, surtout sa mère qui n'a pu prononcer un mot. Son père Abdelkrim Ouadah nous a livré sa version des faits : "Je me suis rendu avec ma fille au parc de loisirs Mostaland jeudi dernier à l'occasion de la fête du 5 Juillet, nous avons pu profiter de la balade dans le zoo jusqu'à notre arrivée à l'enclos des tigres du Bengale. Safaâ s'en est approchée, elle a passé son bras à travers les barreaux, puis le tigre le lui a arraché." Et d'ajouter : "Vu mon invalidité motrice, je n'ai rien pu faire pour porter secours à ma fille." Il accusera le staff du parc, coupable à ses yeux de négligences graves. D'ailleurs, dit-il, c'est grâce à l'intervention d'un visiteur du parc que la fillette a été sauvée. Selon lui, ce dernier a pratiqué un garrot pour stopper l'hémorragie et éviter à la fillette de se vider de son sang. Elle a été finalement transportée à bord du véhicule des employés de Mostaland car l'ambulance de la Protection civile était mobilisée ailleurs sur les plages. Plusieurs membres de la famille de la victime présents au chevet de la patiente ont tenu à dénoncer les négligences constatées concernant les mesures de sécurité aux abords des cages des animaux sauvages. Pour sa part, la directrice de l'Epic Mostaland, Mme Benmahel Samia, en larmes et entourée de ses employés à la sortie de l'hôpital, a déclaré à Liberté : "Ce que je peux vous dire c'est que toutes les mesures de sécurité ont été prises aux alentours de l'enclos, nous déplorons ce drame, même si les responsabilités sont partagées avec les parents de la victime." La Police judiciaire et scientifique a ouvert, hier, une enquête, nous a-t-on précisé.
M. Salah


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