Le manuscrit l’amour la haine et la souffrance, Page 52
Après trois ans de souffrance, de vivre loin de sa famille de ne pas voir ses enfants et sa femme ainsi que son pays bien aimé.
Durant trois ans de labeur après avoir mis un peu d’argent de côté, heureux d’entrer dans son pays et de retrouver sa famille enfin le jour J est arrivé !!!
Mon arrivé à Orly me faisait déjà me sentir chez moi, dans mon village en Kabylie.
Quelques heures après, je me trouvais devant la douane. Enfin arrivé dans mon pays je me sentais triste, comme quelqu’un qui a retrouvé sa mère aveugle et muette. Je l’appelais et elle ne m’entendait pas je lui faisais un signe et elle ne me voyait pas, mais elle me sentait avec tout son amour et je voyais les larmes qui coulaient le long de ses belles joues honteuses de me recevoir à moitié nu.
Cette grande dame d’une grande beauté, au cœur chaud d’une richesse à faire vivre tous ses enfants, mais au triste destin qu’elle n’a pas choisi. Elle espère cependant un jour être heureuse et fière de ce qu’elle est.
Soudain une voix grave et autoritaire me réveilla :
- Tes papiers !
- oui, excusez moi Monsieur, voici.
Son regard me faisait froid dans le dos, il prit mon passeport entre ses mains, me regarda une fois de plus d’un air vicieux et insolent.
- Ta carte d’accès est mal remplie.
- Mais Monsieur…
- Il n’y a pas de mais !
- S’il vous plait, je ne sais pas écrire.
- Dégage d’ici tu gênes les autres passagers.
La peur me traversa le cœur comme un éclair. Je me sentais vingt-cinq ans en arrière, dans cette misère et cette saloperie de guerre. Je secouais la tête pour revenir sur terre et me faire remplir cette carte pour m’en sortir.
Abruti par cette chaleur et cette bousculade, mon cœur malgré cela acceptait de lutter car personne ne choisit sa destiné. Au milieu de cette foule agitée, je trainai ma valise et mon sac.
La sueur me collait la chemise, la fatigue était dominée par les nerfs et mon corps suivait comme dans une épreuve de force où j’étais entraîné. Voilà la septième personne à qui je vais demander de me remplir une autre carte d’accès.
- S’il vous plait Monsieur, pouvez-vous me remplir cette carte ?
- Bien sûr Monsieur, donnez moi votre passeport,
- Merci vous êtes très gentil.
- C’est tout à fait normal. Si j’étais à votre place, je serai content de trouver quelqu’un.
Après que la carte fût remplie je retournai vers le poste de douane pour la deuxième fois.
A suivre
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Posté Le : 15/08/2013
Posté par : MOKRANE-AIT-LOUNES
Ecrit par : MOKRANE AIT LOUNES
Source : Un ticket pour l’histoire