Algérie

Un texte de loi sera promulgué


Les flambées répétitives des prix des produits agricoles sur les marchés sont dues au dysfonctionnement constaté au niveau de la distribution. Ce sont autant d'augmentations tarifaires qui ne profitent, pourtant, jamais au producteur. L'agriculteur ne tire, en effet, aucun avantage de ces hausses des prix imposées par les spéculateurs. Les solutions à cette problématique doivent émaner de ce fait du ministère du Commerce, tandis qu'au département de l'Agriculture, l'on n'exige qu'une offre suffisante.Le directeur de la régulation et des activités agricoles au ministère de l'Agriculture, Chérif Omari, confirme que la surveillance du niveau des prix du produit agricole relève en réalité du ministère du Commerce.
Le département de l'Agriculture veillera pour ce qui le concerne à assurer une offre agricole à travers une régulation des filières pour obtenir des productions plus performantes. Ce à quoi aspire en ce moment le secteur agricole. Selon ce responsable, un texte, qui viendra recadrer la distribution du lait en sachet de 25 DA, sera promulgué incessamment. L'objectif est de veiller à ce que ce lait subventionné soit destiné exclusivement aux ménages, notamment à ceux ayant des revenus moyens. "Nous veillerons, à la faveur du texte de loi et au dispositif qui sera mis en place, à réduire sa distribution dans les cafés et les restaurants. Ce lait n'est pas soutenu pour qu'il fasse l'objet de transactions commerciales par des gérants de cafés ou de restaurants", a expliqué M. Omari sur les ondes de la radio Chaîne III.
Les services agricoles, en collaboration avec les directions du commerce, les organismes interprofessionnels, les collectivités locales, créeront des brigades mixtes pour un meilleur contrôle et une meilleure maîtrise, ainsi que la traçabilité de la distribution du lait en sachet au niveau des communes et des wilayas. La commercialisation du lait en sachet subventionné enregistre, pour rappel, des perturbations de plus en plus persistantes sur le marché national.
Cette nouvelle (re)restructuration des filières agricoles, que compte mettre en ?uvre le ministère de l'Agriculture, est considérée par M. Omari comme étant une des solutions pour garantir la régulation du marché national.
Les filières agricoles sont, affirme-t-il, en pleine "dynamique de restructuration", afin que les agriculteurs se prennent en charge et récupèrent la valeur ajoutée tirée de la vente de leurs produits. Pour faire face aux augmentations récurrentes et inexpliquées de produits verts, ce directeur central au ministère évoque la décision prise de développer un système de "circuits courts", c'est-à-dire de vente directe, de producteurs à consommateurs, déjà été mis en pratique dans des pays développés. Interrogé sur les hausses des prix sur les marchés des fruits et légumes, il estime qu'elles résulteraient des récentes intempéries qui ont entravé les récoltes, comme cela a été le cas pour la pomme de terre, un tubercule fortement consommé par les ménages et dont les prix varient entre 65 et 80 DA le kg. Il tient, toutefois, à rassurer que ces derniers ont commencé à baisser.
Par ailleurs, M. Omari annonce que 850 000 hectares (ha) ont été attribués à environ 20 000 opérateurs dans le cadre des concessions dont 500 000 ha représentant 1 500 projets d'investissements structurants d'une valeur de 700 milliards de dinars.
B. K.
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