Un texte de loi pour plus de sécurité en mer Pour éviter les accidents aux marins et professionnels du secteur

Le ministre de la Pêche et de l'Aquaculture, Abdallah Khanafou, a affirmé avoir donné des instructions fermes pour engager une profonde réflexion sur les mesures à prendre pour obliger les professionnels de la pêche à respecter scrupuleusement les bulletins météorologiques spéciaux. Cette réflexion aboutira «à un texte de loi qui sanctionnera les contrevenants et engagera leur responsabilité en cas d'accident subi par l'équipage ou le bateau», dira le ministre. Cette mesure vient pour renforcer la sécurité des professionnels de la mer dont les risques du métier ne sont plus à démontrer. En effet, le secteur de la Pêche est classé par l'Organisation mondiale du travail parmi les professions les plus dangereuses avec annuellement 24 000 décès causés en majorité par les intempéries. L'Algérie n'est pas en reste puisqu'elle enregistre des accidents en mer. Le dernier en date concerne celui du chalutier El Khalil survenu à la fin du mois de décembre dernier au large de Ténès, dans la wilaya de Chlef, avec à bord 8 marins pêcheurs qui ont péri. Lors de sa sortie avant-hier sur le terrain, qui l'a guidé dans la wilaya de Skikda, le ministre a également insisté sur l'importance de la formation en sécurité maritime des professionnels de la mer. Selon lui, elle doit être «conforme aux standards internationaux et aux conventions internationales et doit tenir compte des situations socioculturelles de ces
professionnels». C'était en marge de l'ouverture de la Journée régionale de sensibilisation sur la sécurité maritime,
initiée par l'Institut technologique de la pêche et de l'aquaculture de Collo (Itpa), que le ministre a mis en avant l'intérêt d'adapter les programmes de formation destinés aux professionnels en les ajustant. Ces mêmes programmes «doivent être constamment actualisés suivant les évolutions technologiques dans le domaine de la sécurité maritime». Cette rencontre avait pour objectif d'ouvrir la discussion sur des mesures à prendre et des entraves à lever à même de renforcer les conditions de sécurité maritime. Le choix de la région de Collo pour cette réunion est dû «à la densité du trafic maritime de gros navires transportant des produits pétrochimiques dans cette région particulièrement sensible en raison des risques de collision», a indiqué M. Khanafou. Ce dernier,
rappelons-le, avait annoncé tout récemment «la création de trois centres régionaux de sécurité maritime dans le Centre, l'Est et l'Ouest du pays», dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014. Sur un autre volet, celui de l'aquaculture, M. Khanafou a affirmé que «le soutien financier accordé aux investisseurs dans ce domaine sera réduit progressivement». Il conclura en disant que «les aides seront maintenues exceptionnellement dans certaines situations».
B. A.