Un terroriste abattu à Kadiria

Les hordes d'Aqmi multiplient leurs actions à l'approche des élections pour faire croire à une situation contrôlée et gérée par des cercles inconnus.L'accrochage qui a opposé les forces de sécurité à un groupe de terroristes réfugié dans une maison desaffectée, entre les localités de Ouled Laâlam et Ben Fodil sur les hauteurs qui surplombent le nord de la daïra de Kadiria, a fait, selon un premier bilan, un mort de chaque côté.
Comme rapporté dans notre édition d'hier, les militaires, intervenant sur information, ont encerclé un groupe composé de trois éléments réfugiés dans une maison abandonnée et qui s'apprétaient à racketter les paysans. Les échanges de coups de feu qui ont débuté vers 18 heures, ont duré plusieurs heures avant que l'un des criminels resté pour couvrir le retrait des deux terroristes ne soit abattu par les militaires. A la faveur de l'obscurité et du relief boisé qui entoure le lieu, les deux autres terroristes ont pris la fuite vers la wilaya de Boumerdès. On dénombre malheureusement un mort dans les rangs des militaires. Cette incursion terroriste intervient après plus de deux mois de totale accalmie dans une région longtemps réputée dangereuse. Située entre les trois wilayas de Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira, la région qui s'étend de la forêt de «Krarib» dans la localité d'Aomar jusqu'au village de Beni Yekhlef sur les limites de la wilaya de Boumerdès a toujours servi de lieu de passage aux hordes d'Aqmi qui sévissent dans ce triangle dit de la mort. Plusieurs phalanges ayant prêté allégeance au sinistre Droukdel sèment la terreur sur un territoire fortement boisé et difficile d'accès. Plusieurs attentats à la bombe ont été signalés dans cette partie de la wilaya. Le dernier en date reste celui qui a ciblé un convoi militaire au mois de février dernier et qui n'avait fait aucune victime. Malgré les multiples revers subis ces dernières années, les troupes de l'ex-Gspc continuent de se manifester de temps à autre en signant des actes sans impact important certes mais qui sèment le doute parmi une population longuement traumatisée par la tragédie national où la violence a toujours été barbare et crapuleuse. Cette stratégie s'inscrit dans l'optique de créer un climat de suspicion à l'approche de chaque grand événement. Les hordes d'Aqmi multiplient leurs actions à l'approche des élections pour faire croire à une situation contrôlée et gérée par des cercles inconnus. Dans les rangs de cette mouvance, on n'hésite pas à attribuer ces actes au pouvoir qui, selon eux, contrôle la situation mais qui tenterait d'influer sur le moral des citoyens. Cette façon de faire s'apparente à cette période du «qui tue qui'». Nul doute qu'avec l'approche de la consultation électorale, les éléments affiliés à cette organisation criminelle tenteront de faire du bruit pour accentuer le doute en multipliant les actions.