Un terrorisme pluriel

Les terribles attentats du mercredi 11/04/2007 qui ont ciblé les symboles de l'Etat au plus haut niveau s'inscrivent dans la « logique » d'un processus enclenché depuis 1992. La politique de réconciliation nationale est un processus cautionné en 2005, et fait suite à celui dit de paix civile, entrepris dès 1995. Ainsi, notre pays continue de vivre le calvaire depuis plus de 15 ans. L'horrible assassinat du défunt Président Mohammed Boudiaf déchaîna ce terrible processus terroriste. Depuis, c'est l'hécatombe. Une folie meurtrière tous azimuts. Plus d'une centaine de milliers de morts. L'appel à la réconciliation nationale est un acte civique puissant. Salvateur. Il a accompli des progrès indéniables. Malheureusement, il a encore devant lui, d'autres nouveaux défis à affronter. A dénouer. A la différence des années 90, le phénomène intégriste dit «islamiste» est, aujourd'hui, mieux perçu, analysé, soupesé en termes de motivations, nuisances et objectifs. C'est peut-être le grand acquis moral, en matière de compréhension de ce processus terroriste, tel qu'il se «phase» au présent. Parmi ces perceptions, il y en a une qui nous a paru pertinente et extrêmement édifiante, on cite un extrait (1) : « ceux qui ont choisi de se faire exploser devant le Palais du gouvernement et à Bab Ezzouar, mercredi, sont de nouvelles recrues. Ces combattants d'un nouveau type n'appartiennent pas à la génération du front islamique du salut (FIS) et de son bras armée, l'AIS. Ils n'ont pas grand-chose à avoir avec ceux qui se sont battus contre les forces de sécurité algérienne lors des années de sang » (1). Une génération «spontanée» ? Un autre processus ? Ci-après, quelques points de vue. Internes