Un temps printanier fait sortir de nombreuses familles à El Tarf

EL TARF - Des dizaines de familles d'El Tarf, profitant du retour du soleil, se sont donné rendez-vous, samedi en dehors des villes, pour des promenades d'oxygénation, et pour oublier quelque peu les dures épreuves endurées lors des inondations qui ont récemment frappé cette wilaya.Des familles, accompagnées d'enfants piaulant à tout-va, ont pris d'assaut plusieurs champs pour ramasser, comme il est de tradition dans cette région, des cardes sauvages, notamment du côté d'Oued El-Hout, dans la commune de Roum El Souk où cette plante pousse en abondance.
Dans ce "jardin" de cardes sauvages, des hommes armés de couteaux ou de pioches s'affairent à ramasser cette herbacée pendant que les femmes, assises à même le sol, se mettent de la partie pour dépouiller la plante de ses épines.
Profitant de ces moments de détente inespérés après le froid glacial et les rudes intempéries qui ont frappé cette wilaya tout au long du mois de février dernier, les enfants s'en donnent à coeur joie pour gambader dans les champs, loin du brouhaha de la ville et des risques de la rue.
Abdelmadjid et sa maman septuagénaire, rencontrés tout près d'Oued El-Hout, expliquent en fins connaisseurs les différentes façons d'accommoder les cardes sauvages et n'hésitent pas à en vanter les effets diététiques et la teneur en vitamines, sans omettre de conseiller de la manger également crue aussitôt après sa cueillette "tant qu'elle n'est pas devenue amère".
D'autres familles, tout aussi nombreuses, ont été aperçues, samedi, dans la forêt récréative du Tonga et sur les berges du lac éponyme pour respirer un bol d'air frais "agrémenté" de senteurs de lavande et de pins maritimes, ou pour contempler les oiseaux d'eau ou encore prendre place à bord d'une embarcation pour faire un tour sur le plan d'eau et découvrir toute sa beauté.
Les mêmes scènes familiales sont observées au parc animalier de Brabtia où l'on peut admirer des animaux sauvages, ainsi que sur les berges des autres lacs de la wilaya, voire au bord des routes pour un pique-nique, histoire de "conjurer le mauvais sort qui s'est acharné sur cette région il y a une dizaine de jours", selon Abdelmadjid.