Algérie

Un technicien supérieur en épidémiologie crie à l'injustice



Ce qui touche profondément mon intégrité physique et morale.» C'est ainsi que commence son histoire. Zenati Nedjmeddine, technicien supérieur en épidémiologie, coordinateur du programme élargi de vaccination (PEV), est affecté depuis 1992 à  la polyclinique de Beaulieu (Oued Smar), qui releve de l'établissement de santé publique de Baraki. Une situation qui l'a poussé à  faire des rapports pour se plaindre de son premier responsable, la surveillante médicale de la polyclinique, auprès du directeur général de l'EPSP après avoir saisi le médecin coordinateur du secteur de Oued Smar. Mais ses requêtes sont restées, selon lui, sans réponse. M. Zenati vient d'être affecté au bureau communal d'hygiène (BCH) de la commune des Eucalyptus. «On m'a affecté au BCH où il y a déjà un technicien alors que le service a besoin d'un médecin», a-t-il souligné. Une décision qu'il juge «punitive» pour «avoir dénoncé le harcèlement moral et les comportements inadmissibles de la part de sa responsable, Mme Hafsi». «Je me suis plaint d'une injustice et d'un abus de pouvoir et c'est moi qui me retrouve sanctionné», a-t-il résumé en précisant qu'il a été déjà sanctionné par un refus de congé, une ponction sur salaire pour une absence «pour àªtre enfin écarté de mon poste». Il s'adresse alors à  la direction de la santé et de la population (DSP), où il a été reçu mais sans résultat. La DSP estime que l'affaire est gérée au niveau administratif et sa mutation répond à  une nécessité de service. Dans des rapports datés du 16 novembre 2011, du 20 décembre 2011 et du 11 février 2012, adressés au directeur du secteur sanitaire de Baraki, dont des copies ont été remises à  la directrice du personnel et au divisionnaire de la santé et de la population, M. Zenati signale : «Je fais l'objet depuis quelque temps de pressions assimilables à  un harcèlement moral et un comportement inadmissible et révoltant, des écarts de langage de la part de ma responsable du secteur de Oued Smar». Il affirme aussi : «Tous mes rapports adressés à  mes supérieurs sont restés sans suite et aucune solution n'a été proposée. Pourquoi le directeur ne nous a-t-il pas convoqués pour écouter les deux versions des faits ' Il a préféré signer mon transfert pour m'écarter de mon poste et le laisser à  quelqu'un d'autre qui a été installé.» Pour le directeur de l'EPSP, M. Guendouz, l'affectation de M. Zenati n'a rien d'une sanction : «Il a été affecté pour nécessité de service, car son profil répond parfaitement à  la demande du président de l'APC et du wali délégué de la commune des Ecalyptus. Ses supérieurs ont également adressé un rapport pour manque de respect et comportement indiscipliné au sein de la clinique, que je n'ai pas pris en compte.» Pour Mme Hafsi, la surveillante générale, le problème est d'ordre disciplinaire : «Il refuse de porter la blouse au sein de l'établissement réservé aux femmes alors que c'est obligatoire ; il vient quand il veut, il sort quand il veut. Il a fallu qu'on applique la loi avec une ponction sur salaire de trois jours pour une absence injustifiée et M. Zenati est monté au créneau. Il m'a manqué de respect ainsi  qu'à la coordinatrice en chef de la clinique.» Elle estime que la décision d'affectation d'un technicien supérieur comme lui au service relève de la direction générale et il n'avait pas à  la contester : «Je pense que tout a commencé à  ce moment-là puisque dans sa demande de congé, que j'ai effectivement déchirée, il avait mis comme remplaçant le nom de quelqu'un d'autre alors que sa collègue venait d'être installée. Je lui ai alors demandé de refaire une demande avec le nom de sa collègue.»
M. Zenati interpelle les plus hautes autorités, à  savoir le ministère de la Santé, à  se pencher sur son cas afin qu'il soit «remis dans ses droits» et pour que justice lui soit rendue et qu'il réintègre son poste.

 


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