Un taux «ordinaire» de réussite au bac

Fin de l'angoissante attente pour les candidats au baccalauréat. Les résultats sont connus depuis hier mercredi. Le taux de réussite est de 55,30%, soit tout juste un point de plus que l'édition de 2019. Les prévisions optimistes émanant des centres de correction ne se sont finalement pas confirmées, en dépit d'une mesure exceptionnelle permettant à des candidats ayant eu tout juste 9 sur 20 d'accéder à l'université.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les candidats au baccalauréat sont depuis hier fixés sur leur sort. Dès 15h, les résultats étaient disponibles sur le site de l'Office national des examens et des concours, mais également affichés au niveau des lycées. Le taux de réussite s'établit cette année à 55,30%, soit à peine un peu plus que l'année dernière où le taux enregistré était de 54,56%.
Pendant les corrections, les échos laissaient pourtant croire qu'une grande majorité des candidats avaient bien travaillé, laissant présager un cru exceptionnel. Il n'en est rien puisque, en dépit de la révision à la baisse de la moyenne exigée pour obtenir le fameux sésame, c'est à peine un peu plus de la moitié des candidats qui ont pu satisfaire les conditions requises. Les résultats par filières font ressortir que celle des mathématiques arrive en tête avec un taux de réussite de 80,22%, suivie des langues étrangères avec un taux de 67,78%, la filière technique mathématiques avec 58,48%, sciences expérimentales avec 56,97%, puis la filière littéraire et philosophie avec un taux de 52,60 et, enfin, gestion et économie avec 38,09%.
Le ministère de l'Education ne communique pas sur le nombre de candidats ayant pu bénéficier du rachat, une décision qualifiée d'exceptionnelle et justifiée par les conditions dans lesquelles les candidats ont eu à se préparer à l'examen. Elle vient surtout en réponse à une doléance qui n'a cessé d'être exprimée par une partie des candidats, soutenus par certaines associations de parents d'élèves qui ne comprennent pas pourquoi de telles mesures avaient été prises en faveur des cycles primaire et moyen et pas celui secondaire.
Le ministère de l'Education avait fini par accéder à leur demande, soulevant une vague d'indignations auprès de la majorité des syndicats et des pédagogues. À la veille de la proclamation des résultats, le syndicat des inspecteurs de l'éducation appelait la tutelle à revenir sur sa décision, expliquant que les retombées de cette dernière seraient visibles sur le parcours des nouveaux bacheliers. Ces derniers se heurtent certainement au dilemme du choix des filières. Traditionnellement, les candidats ayant obtenu leur baccalaurat avec une moyenne n'excédant pas 12 sur 20 éprouvent beaucoup de difficultés à accéder aux filières de leur choix.
Beaucoup se résignent à repasser leur baccalauréat dans l'espoir d'améliorer leur moyenne. Le taux de redoublement en première année universitaire est, lui aussi, assez important. Avec des étudiants ayant accédé avec une moyenne inédite de 9 sur 20, les difficultés risquent d'être encore plus grandes.
Le ministre de l'Enseignement supérieur, interpellé sur la question, a dit n'avoir aucun commentaire à faire.
N. I.