Algérie

Un taux de suivi de 65% dans le secteur de la santé



L'appel à une journée de grève, lancé pour hier, par la Confédération des syndicats algériens (CSA), a été suivi à hauteur de 65% dans le secteur de la santé au niveau national. C'est ce qu'a indiqué le docteur Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP).Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le secteur de la santé a été également touché par la journée de grève d'hier, initiée par les treize syndicats de différents secteurs, regroupés autour de la Confédération des syndicats algériens.
Cette perturbation a touché, cependant, les structures de santé publique de proximité (EPSP) et les EPH. Toutefois, ce mouvement n'a pas eu un grand impact sur les activités de soins.
Les quelques structures, notamment dans la capitale, qui ont répondu à l'appel à la grève, ont respecté le service minimum. D'ailleurs, certains praticiens ont préféré assurer l'activité de soins, tout en optant à accrocher une petite pancarte sur leurs blouses blanches où c'est écrit « en grève», pour exprimer leur mobilisation et leur soutien au mouvement populaire et à l'appel à la grève. «Oui, je suis en grève et je suis solidaire à cet appel à une journée de grève, je l'exprime à travers ce mot accroché à ma blouse, je sors aussi pratiquement chaque vendredi pour participer aux marches populaires, mais, au même moment, j'ai décidé d'assurer mes consultations et de ne pas renvoyer les patients chez eux», a confié un médecin généraliste rencontré au niveau d'une policlinique à l'est de la capitale. Or, au niveau national, le mot d'ordre de grève a été largement suivi.
Le Syndicat national des praticiens de santé publique estime, en effet, le taux de suivi au niveau national à une moyenne de 65%. Un taux «satisfaisant», estime le syndicat qui reconnaît que l'objectif n'était pas de paralyser les structures de soins.
Selon Lyès Merabet, l'objectif de cet arrêt de travail d'une journée était beaucoup plus de permettre aux travailleurs de pouvoir se déplacer pour participer aux différents rassemblements de protestation organisés au niveau des wilayas.
«Nous avons voulu nous rassembler pour rappeler notre position par rapport à ce gouvernement qui n'a pas la légitimité, et nous avons déclaré, depuis le début du Hirak, que nous boycottons de collaborer avec les ministres qui travaillent sous ce gouvernement, et nous avons voulu rappeler également que ce gouvernement, qui n'a pas été mandaté, ne doit pas se prononcer sur des dossiers et prendre des décisions importantes qui relèvent du cadre de souveraineté nationale comme le dossier des hydrocarbures. Des décisions qui doivent être laissées pour le prochain Président élu dont le mandat doit être un mandat de transition », a déclaré le président du SNPSP, qui rappelle aussi que « les conditions actuelles ne permettent pas l'organisation d'une élection présidentielle dans de meilleures conditions, notamment avec le rejet populaire de cet événement».
S. A.


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