Algérie

Un taux de mortalité très inquiétant


Le manque de formation des éleveurs est derrière ce taux de mortalitéD'un cheptel de 50.000 vaches laitières en 2016 on est passé à moins de 30.000 aujourd'hui.
L'élevage bovin dans la wilaya de Tizi Ouzou est sérieusement en danger. Les services de l'agriculture et tous les intervenants tels que l'interprofessionnelle du lait font le maximum pour sortir le créneau de cette situation, mais le risque est toujours grand.
La situation est critique. Sur les 50.000 vaches laitières dont a disposé la wilaya jusqu'à 2016, il ne reste plus que 30.000 têtes. Le taux de mortalité est tellement élevé qu'il y a lieu de tirer la sonnette d'alarme.
Les producteurs ont donc perdu quelque 20.000 vaches en deux années. En cause, selon les experts des services concernés, un taux de mortalité élevé dû à plusieurs raisons. Il y a tout d'abord le manque de qualification des éleveurs qui ne maîtrisent pas les techniques modernes d'élevage de ces variétés européennes de vaches laitières. Ce manque de qualification influe grandement sur l'état sanitaire des vaches et surtout sur la production laitière au niveau local.
Une autre cause qui n'est pas des moindres intervient dans ce processus: la difficulté rencontrée par ces races étrangères de vaches à s'adapter au milieu local. Ramenées pour les quantités importantes de lait qu'elles produisent contrairement à la vache locale, ces dernières s'adaptent difficilement aux conditions climatiques locales très différentes de leur milieu d'origine. C'est pourquoi, ce constat, ajouté au manque de formation des éleveurs, est derrière ce taux de mortalité trop élevé.Pour pallier à cette situation, les services concernés ont multiplié les campagnes de sensibilisation et les formations aux éleveurs. Des mesures qui n'endiguent pas le phénomène, mais qui ont sauvé la filière. Bien plus encore, les techniciens des services de l'agriculture et les éleveurs ont même réalisé des exploits qui dépassent l'entendement humain, vu la situation critique. En effet, avec ce taux de mortalité très élevé, la wilaya de Tizi Ouzou arrive en tête du classement national en production de lait et de viande bovine.
Le taux de mortalité de la vache laitière est trop élevé. La production de lait a également régressé cette année. Mais le créneau reste debout malgré tout. Certains éleveurs pensent même à l'idée de retourner à l'exploitation des races locales. Peu productives mais elles s'adaptent mieux à leur environnement. Cette dernière est actuellement en voie de disparition à cause justement de la ruée vers la vache européenne plus productive en matière de lait. D'autres pensent sérieusement à changer de filière pour passer carrément à la production de viande rouge d'autant plus que la wilaya produit la meilleure qualité. Classé premier village producteur de lait en Algérie, Imaloussen, situé dans la commune de Timizart, daïra de Ouaguenoun possède même sa fête dédiée à ce produit. Chaque année, des producteurs de lait se rendent dans cette belle localité située dans une vaste plaine pour exposer et échanger les expériences.
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