De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Des hôpitaux employant des praticiens spécialistes de la santé publique ont connu hier des perturbations en raison de la grève, de trois jours, qui se répercutera sur le calendrier. Une nouvelle prescription qui s'est ancrée dans les us des hôpitaux depuis ces deux
dernières années.«Nullement fortuite ! La tutelle se moque tout simplement de nos revendications», se défend le syndicat. «Si un tel mépris envers la corporation des médecins spécialistes continue d'être affiché par le ministère beaucoup de structures connaitront une saignée. Celle-ci sera générée par un départ massif de cette frange», lâche désespérément un médecin en grève exerçant à l'hôpital du Khroub, dont le nombre des praticiens spécialistes reste le plus important à travers la wilaya (73 médecins de cette catégorie), aux côtés des structures d'El Bir et de Sidi Mabrouk. Pour cette première journée d'arrêt de travail le bureau de coordination a enregistré un taux de suivi se situant entre 60 et 65%. Au chef-lieu comme au niveau de la commune de Zighoud-Youcef, le mot d'ordre a été suivi. Cependant il faudra s'attendre à une perturbation dans les rendez-vous des malades durant ces trois journées de débrayage. «Nos revendications concernent toute une série de préoccupations, dont la pénurie de médicaments», tempère le syndicat. Le pourcentage de suivi reste honorable défiant les menaces de la tutelle de recourir, comme à l'accoutumée, à des représailles d'ordre financier (ponction sur salaire). «C'est une adhésion massive à ce mouvement de protestation, qui vient confirmer le ras le bol des praticiens devant le mutisme et la volte-face du ministre. Ce dernier n'a pas tenu ses engagements et continue de faire la sourde oreille aux préoccupations des 2 000 spécialistes répartis à travers le territoire», soulignera le responsable du syndicat (Snpssp) à Constantine, M. Zeghoud. «Si ce taux du jour n'est pas très élevé c'est en raison des congés, vu la période des vacances scolaires», rassurera-t-il. Ainsi la colère a atteint son paroxysme et le syndicat n'entend guère faire marche arrière pour faire entendre sa voix et dénouer cette situation qui perdure depuis 2010. «Aucun des points d'accord auxquels on a abouti au cours des réunions n'a été pris en considération comme il se doit, sinon comment en serait-t-on arriver à ce stade '», s'interrogent les grévistes, déçus. «Et désorientés même, dès lors que les portes du dialogue sont closes», martèlent-ils, voyant en la réunion de conciliation tenue dernièrement un échec, puisqu'elle a abouti à «un blocage de la progression de carrière des médecins spécialistes». Faisant cavalier seul depuis plusieurs mois, le syndicat espère désormais d'éventuelles médiations de partis politiques et d'autres syndicats en vue de faire pression sur Ould Abbès, mis à l'index pour «son engagement timide». Quoi qu'il en soit le dindon de la farce demeure le patient, même si la grève est assouplie par le service minimum garanti.
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Posté Le : 20/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N H
Source : www.latribune-online.com