Un système défaillant

Discours - Voulant à tout prix se remettre en cause, le président de la FAF n'a pas mâché ses mots, hier, lors du colloque international sur la formation.Il abordera tous les aspects de la formation et du métier d'entraîneur. Ainsi, pour Raouraoua, le débat sur l'entraîneur local et étranger est révolu du fait qu'il n'y a pas de limites pour ce métier.
«Il y a des techniciens algériens qui exercent en Tunisie, au Maroc, en Afrique et peuvent même le faire en Europe. Le problème avec l'internationalisation du travail, on va chercher le meilleur au monde. Je serais heureux un jour si tous les staffs de nos sélections nationales étaient composés d'entraîneurs locaux. Il faut reconnaître, par ailleurs, que nous avons beaucoup de lacunes dans notre système de formation qui, à mon sens, est obsolète et remonte au néolithique !» Raouraoua soulignera également que l'environnement n'est pas propice pour entamer une mise à niveau : «Pour passer de la formation d'entraîneur de 2e à celui de 3e degré, il a fallu attendre 22 ans ! Lorsque nous avons mis en place la licence CAF, c'est toute la formation nationale qui a été remise en cause. Pourtant, nous sommes le pays d'Afrique qui possède 1 500 clubs, qui organise 680 championnats et 3 000 matchs par semaine. Malheureusement, on ne se soucie que des résultats de la JSK, du MCA ou de l'USMA, alors qu'avec 55 000 licenciés en U17 nous ne sommes même pas arrivés à monter une sélection nationale digne de ce nom. A qui la faute ' A la FAF ' Au MJS ' A l'environnement '»
Poursuivant son réquisitoire, Raouraoua révélera que la DTN ne dispose même pas d'un fichier, ni de mémoire et encore moins de manuels d'entraînements ! D'où son appel : «Aujourd'hui, je vous demande à vous techniciens d'occuper le terrain, vous les compétences à vous mettre au diapason. Dites-nous pourquoi ça ne marche pas. Parlons de football professionnel. Dommage que les dirigeants ne sont pas là, car on ne peut pas faire de professionnalisme avec des dirigeants amateurs.»