Algérie

Un système de contrôle et de régulation du marché est nécessaire Aïn Defla



Un système de contrôle et de régulation du marché est nécessaire                                    Aïn Defla
Photo : M. Hacène
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine

Dans les espaces publics, dans les bus, sur le lieu de travail et dans les foyers, le sujet de discussion qui s'impose est forcément la hausse des prix des différents produits. Une hausse qui devient inquiétante ces derniers temps d'autant qu'elle absorbe les augmentations de salaires des travailleurs qui étaient censées préserver leur pouvoir d'achat, lequel ne fait que se dégrader
de plus en plus, rendant difficile la vie quotidienne de nombreuses familles, particulièrement dans les périodes de grandes dépenses. Il faut reconnaître qu'aujourd'hui aucun travailleur n'est satisfait de son salaire.
Certes, au départ, avec les augmentations, les salaires paraissaient conséquents, mais une fois au marché, le couffin consomme déjà une somme inimaginable alors qu'il n'est rempli qu'à moitié. Les citoyens ne cessent de s'interroger sur ces hausses des prix qui surviennent soudainement, comme si la règle de l'offre et de la demande qui devrait réguler le marché n'est pas faite pour s'appliquer dans cet environnement où le marché est entre les mains de réseaux de commerçants de gros faisant leur propre loi en l'absence d'un système de contrôle et de régulation performant.
Au niveau de la wilaya d'Ain Defla, de nombreux citoyens n'arrivent pas à supporter l'augmentation des prix qui a touché pratiquement l'ensemble des produits. Pour Mohammed, les prix des fruits et légumes ont grimpés d'une manière inquiétante alors que ces derniers font partie de la production nationale. Pour notre même interlocuteur, le secteur de l'agriculture, qui pourtant obtient régulièrement l'aide de l'état, n'est plus en mesure d'offrir à la population des produits agricoles à des prix raisonnables. Pour d'autres citoyens, c'est la hausse des prix des fruits et légumes qui influe beaucoup sur le consommateur sachant que ceux de la viande rouge et blanche sont connus depuis longtemps comme étant cher. «Auparavant, un couffin de fruits et légumes était bien rempli avec 200 à 400 DA, mais maintenant il faut plus de 1 000 DA pour un couffin pouvant à peine suffire aux besoins d'une journée», dira un citoyen avant d'ajouter que l'augmentation des salaires n'a pas eu ses effets et n'a pas amélioré le niveau de vie de la population. Pour ce qui est des autres produits alimentaires, l'approvisionnement coûte très cher et les citoyens dépensent le plus gros de leur budget déjà assez maigre. Certains que nous avons abordés ont affirmé que l'achat du sucre, du café et d'autres produits de base leur coûte pratiquement une bonne partie de leur salaire. En plus de cela les factures d'électricité, de loyer, de téléphone et autres viennent épuiser ce qui reste de la mensualité. On ne peut omettre l'augmentation qui a aussi touché les prix des vêtements, point faible des pères de famille qui se rabattent, le c'ur lourd,
sur les commerçants de friperie où des vêtements sont cédés à des prix raisonnables. En somme, la préservation du pouvoir d'achat doit passer par la mise en place d'un nombre de dispositifs visant l'organisation du marché et la mise en 'uvre d'un système de contrôle et de régulation des prix.


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