Algérie

Un système biométrique «made in Algeria» dans 5 ans



Abdelhafid Aoureg, le directeur de la Recherche scientifique et du développement technologique (RSDT), relevant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a révélé hier à la presse, en marge des travaux de la première école d'été algérienne sur la biométrie (first algerian summer school on biométrics) ASSB-2010, que «la réalisation du système biométrique de conception 100% algérienne devra se faire d'ici cinq à six ans».

 M. Aoureg a précisé que le projet en question, qui a été confié par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, consiste «à mettre en place un système biométrique national, entièrement algérien, sans recours à une technologie étrangère, allant de la fabrication de la puce, sa programmation, aux systèmes de reconnaissance et de décryptage». Le même responsable a souligné que «le système biométrique ne s'importe pas et l'Algérie doit maîtriser cette technologie et elle est capable de réaliser un tel projet avec ses propres compétences et moyens».

 Pour concrétiser le projet et dont la durée pourra s'étaler sur deux ou trois ans, dira le même responsable, toutes les compétences, locales ou établies à l'étranger, seront mobilisées. Dans ce cadre, M.Aoureg a précisé qu'un travail de reconnaissance du personnel et des compétences est en train de se faire pour réaliser le plus tôt possible le projet qui, de par sa complexité, nécessite la présence d'experts tels que l'informaticien, le physicien, le chimiste et le sociologue.

 Quant au ASSB-2010, Brahim Bouzouiza, le directeur de la Division architecture des systèmes multimédias du Centre de développement des technologies avancées (CTDA) qui l'organise du 23 au 27 du mois en cours en collaboration avec la DGRSDT, précise qu'elle a «pour objectif de faire état des différentes techniques de la biométrie et la recherche dans ce domaine et vise également à évaluer les implications potentielles pour accompagner les grands projets, comme celui du passeport et de la carte d'identité biométriques».

 Durant cette école estivale, les 45 participants, dont des chercheurs et des doctorants, auront à plancher sur plusieurs thèmes tels que l'introduction aux biométriques et multi-biométriques, la technique de la reconnaissance vocale et l'application de l'identification, la reconnaissance par voie de signature, etc.

 Annoncé pour le mois dernier, le premier passeport biométrique ne pourra être délivré qu'à partir de novembre prochain, alors qu'officiellement, les anciens passeports ne devaient plus être délivrés à partir de mars 2010. Le report a été révélé mercredi dernier par Nouredine Yazid Zerhouni en marge de l'installation des Commissions intersectorielles de la recherche scientifique (CIS). Le ministre a précisé que la priorité sera donnée aux passeports qui arrivent à expiration. Comme explication à ce report de la date d'entrée en vigueur du document, le ministre a reconnu que l'on n'a pas encore la maîtrise du processus.

 Sans rentrer dans les détails, le ministre s'est montré rassurant en indiquant que les Algériens continueront à voyager en utilisant les actuels passeports. Il en est de même pour les nouveaux demandeurs de passeports qui, après avoir déposé des dossiers selon la nouvelle formule, disposeront de passeports conventionnels, à savoir ceux utilisés jusqu'à maintenant et pour la durée inchangée de 5 ans, avait encore expliqué le ministre.

 L'opération de renouvellement du passeport avec le nouveau dossier a commencé en avril dernier et touchera quelque 600.000 passeports sur les 5 millions en circulation, qui viennent à expiration et qui seront remplacés au cours de l'année, soit 40.000 dossiers par mois».




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