Algérie

Un suspect qui enregistrait une vidéo de l’attentat de Bordj El Kiffan arrêté



Le quartier des Tamaris qui a été secoué, mercredi en début de soirée, par une double explosion de deux bombes portées par des kamikazes est encore sous le choc.
Soulagement que ces deux bombes n’aient pas fait de victimes au sein de la population, mis à part une personne assez grièvement blessée.  Mais une tension était perceptible dans le quartier populaire, jeudi, où un dispositif de sécurité était déployé à proximité de la caserne de la Garde républicaine, ciblée par l’attaque kamikaze. Des militaires, arme au poing, ont pris position à différents endroits.
Deux versions circulent quant au kamikaze qui s’est fait exploser à quelques mètres de la caserne. Selon la première version, le kamikaze, âgé de 19 ans, portait un cabas et se serait présenté à la caserne comme un candidat intéressé par un recrutement au sein de la Garde républicaine. Au moment où il allait actionner la commande de l’explosion, alors qu’il était en discussion avec le militaire de faction, ce dernier se rendant compte du stratagème, lui tira dessus et sa charge explosa. Son corps fut déchiqueté.
La seconde version est que le groupe était composé de trois éléments au moins. En effet, le plan était de déclencher la première explosion au niveau du café par un des terroristes, de façon à attirer dehors les militaires de la caserne et de permettre au second, porteur de la ceinture d’explosifs, de pénétrer à l’intérieur de cette caserne pour s’y faire exploser et provoquer un maximum de dégâts. Fort heureusement, la vigilance des militaires a, encore une fois, été de mise pour éviter l’hécatombe.  Quant au troisième terroriste, il se trouvait, selon des sources, dans une des maisons qui surplombent  la caserne, “armé” de sa caméra et dissimulé derrière le rideau d’une fenêtre pour filmer l’explosion et, juste après, balancer les images sur le Net.
C’est le procédé coutumier du GSPC pour rentabiliser médiatiquement et politiquement l’acte terroriste, qui intervient dans un contexte politique national assez marqué, notamment par la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du Forum méditerranéen et la Foire internationale d’Alger qui s’ouvre aujourd’hui. Il faut noter que l’attentat de mercredi aux Tamaris intervient après une accalmie de six mois dans la capitale. Et avant qu’il se produise, les services de sécurité étaient déjà sur les dents. En effet, selon des sources, une communication téléphonique entre deux terroristes a été interceptée.
Il est question dans cette communication de l’imminence d’un attentat terroriste à Alger. Cependant, les puces des portables utilisées pour la communication n’ont pu être identifiées. Elles font partie, nous a-t-on dit, de ces milliers de puces anonymes qui continuent d’être utilisées. Ce qui nous amène à poser encore la question de savoir pourquoi l’autorité de régulation, qui a portant annoncé l’opération à plusieurs reprises, tarde à désactiver ces puces que les terroristes continuent d’utiliser sans risque d’être identifiés.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)