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Un suivi mitigé Journée de protestation des travailleurs communaux



Si la journée de protestation à laquelle a appelé la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC) affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) «a été une réussite» à Béjaïa notamment, ainsi que dans certaines wilayas du centre, le suivi du mot d'ordre est «mitigé» voire «sans effet», comme c'est le cas à Alger où nous avons eu à le constater de visu.
Décidée le 9 septembre lors de la réunion extraordinaire du conseil national de la FNSC, la journée de protestation des communaux prévue pour hier et qui avait pour objectif premier du moins «marquer» sinon «perturber» le début officiel de la révision exceptionnelle des listes électorales (16 au 30 septembre), n'a pas eu l'effet escompté. Hormis dans quelques wilayas du centre, et dans quelques communes de certaines wilayas à l'est du pays, comme le reconnaissent d'ailleurs les responsables de la fédération, le mot d'ordre de grève a été «royalement» ignoré.
Cela est dû, reconnaissent aussi les mêmes responsables de la fédération, au manque de sensibilisation, le chantier qu'ils s'attellent à attaquer avec la restructuration de la fédération à travers le territoire national, mais aussi aux pressions de l'administration. Selon le président de la fédération, Azzedine Ould Khelifa, à Béjaïa le mot d'ordre de grève a été largement suivi.
«Il y avait une grève générale suivie d'une marche qui s'est ébranlée de l'ancienne gare routière en direction du siège de la wilaya», dira Ould Khelifa dans une déclaration au Temps d'Algérie, affirmant que la marche qui est ponctuée par une prise de parole «en vue de sensibiliser davantage de travailleurs», s'est globalement déroulée dans le calme.
Interrogé sur le suivi de la grève au niveau national, la même voix explique qu'«en raison du manque de moyens de communication», il était impossible hier d'estimer le taux réel du suivi. En revanche, il affirmera que dans les wilayas du centre (Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira'), le taux de suivi de la grève est satisfaisant. «Hormis le chef-lieu, toutes les autres communes de la wilaya
de Tizi Ouzou ont suivi le mot d'ordre même si certaines ne l'ont fait que dans l'après-midi, en raison du manque de communication», dira pour sa part le représentant de Tizi Ouzou et membre du conseil national de la FNSC, Ould Hamiche Ahmed, joint hier au téléphone, ajoutant que dans les wilayas du centre ainsi que dans certaines communes à Sétif, Bordj, M'sila etc., la grève a été globalement suivie.
Ce n'est pas le cas à Alger où il semble que les travailleurs n'ont même pas entendu parler de la journée de protestation. Une virée dans certaines communes de la capitale nous a édifiés. «Quelle grève '», s'interroge un employé de la commune d'Alger-centre qui affirme que tous les services ont fonctionné normalement. «Il n'y a pas de Snapap ici», renchérit un autre fonctionnaire de la commune de Bab El Oued où tous les services ont également fonctionné, tout comme à Belouizdad où un autre fonctionnaire reconnaît «la justesse des revendications» mais était prudent quant à suivre le mouvement.
«Il y a même des pressions de certains responsables», explique le président de la FNSC qui rappelle que les fonctionnaires des communes sont en majorité des contractuels et des travailleurs dans le cadre du filet social. Néanmoins, il admet que beaucoup de travail reste à faire pour son organisation appelée à se restructurer. Rappelons que la FNSC lancera aujourd'hui son préavis de grève de 8 jours à partir du 25 septembre suivie d'un rassemblement national devant le Palais du gouvernement prévu le 2 octobre.


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