Algérie

Un subterfuge comme à Algérie Poste - Les Verts et le buisson - Un scrutin qui change ' - Brahim Tsaki, depuis tout ce longtemps



La semaine a été pénible. À Algérie Poste, on n'est pas encore à l'innovation, on est loin de son siècle, puisqu'une opération devenue une vieillerie ailleurs traîne encore à se réaliser en 2021. Mais à Algérie Poste, on a quand même des idées de génie. Enfin, des idées, appelons ça ainsi, puisqu'en fait, c'est plutôt de... subterfuge qu'il s'agit. Ainsi, les Algériens qui se sont enflammés à l'idée de pouvoir enfin ouvrir un compte CCP «en quelques clics» ont vite déchanté. En découvrant la forme du service proposé, on découvre que rien n'a finalement changé en la matière. Il s'agit juste d'un formulaire à remplir en ligne et attendre d'être convié à... déposer un dossier dans un bureau de poste... exactement comme au bon vieux temps qui n'est pas si vieux que ça, puisque nous sommes encore dedans. Astucieuse, la Poste, non 'La semaine aurait pu être moins pénible, puisque la sélection nationale de football nous a plutôt habitués ces derniers temps à des petits moments de bonheur assez rares par ailleurs. Mais voilà, les Verts ont fait... match nul dans une rencontre importante mais pas déterminante pour la suite de la compétition, et ça a suffi à certains pour sortir la grosse artillerie pour descendre en flammes joueurs et sélectionneur. Manifestement, s'ils ne l'ont pas fait avant, c'est uniquement parce que les Vets ont été infaillibles. Ils le sont toujours d'ailleurs, puisqu'ils sont leaders de leur groupe de qualification à la Coupe du monde et restent sur une incroyable durée d'invincibilité. Mais quand on est derrière un buisson, aux aguets, on n'est pas vraiment sensible à ce genre d'arguments, n'est-ce pas '
La semaine a été pénible. Il est de plus en plus question des élections locales anticipées. Aux premiers indices, il est clair que le boycott n'est plus la tendance hégémonique qu'on remarquait dans les dernières consultations, du moins au sein de l'opinion audible et visible sur la question. Y compris parmi les boycotteurs les plus déterminés, il y en a qui ont tempéré leurs ardeurs et mis un peu de doute dans leurs certitudes. Pour autant, l'opinion «visible», particulièrement sur les réseaux sociaux, ne fait pas toute l'opinion. Il est donc difficile d'anticiper sur la participation. Ce vieux postulat s'est parfois confirmé : les scrutins locaux répondent rarement aux grandes confrontations politiques. Mais il n'y a pas que ça, et de toute façon, ça aurait été insuffisant pour inverser la tendance. Quelque chose d'autre est venue s'y greffer avant ce rendez-vous. Allez savoir quoi.
La semaine se termine péniblement, tristement. Brahim Tsaki, cinéaste de c?ur et belabbésien de vocation vient de nous quitter à l'âge de 75 ans. Ça fait déjà un moment que Brahim a déserté notre monde. Il n'était plus là parce qu'il ne faisait plus de films, parce qu'il n'avait quasiment plus rien sous la semelle. Seule Sidi Bel-Abbès et quelques appels du pied désespérés venus de loin s'accrocher à son talent fou, sa sensibilité apnéique et un regard trop lointain trop perdu. Pourtant, Brahim a fait du cinéma, du beau, de l'enivrant. Dans Histoire d'une rencontre aux relents de rencontre avec le destin, dans Les enfants du vent où il a élevé la tendresse au rang de sacerdoce et certainement dans son baroud d'honneur Les enfants des néons, a fait pleurer et rêver. Certainement ce qu'il sait faire de mieux, au cinéma et dans la vie. Adieu Brahim, tu nous manques depuis trop longtemps déjà.
S. L.


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