Algérie

Un spécialiste avertit sur le danger d'une hyper prescription de tranquillisants



Un spécialiste avertit sur le danger d'une hyper prescription de tranquillisants
OUZOU - Une hyper prescription de tranquillisant par les médecins "peut entraîner un état de dépendance" chez le malade, a averti, samedi lors d'une rencontre à Tizi-Ouzou, le Pr. Oukali de l'établissement hospitalier d'El Madher (Batna) à l'occasion de la Journée nationale sur la toxicomanie.
Une prescription "incontrôlée", "prolongée" et "abusive" de tranquillisants, pour le traitement des cas d'anxiété et de trouble du sommeil, "induisent une dépendance physique et psychique chez le patient qui, pour faire face à une situation de manque peut recourir à l'automédication", a précisé le Pr Oukali lors d'une rencontre organisée par le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou.
Il a estimé, à cet égard, que certains médecins recourent à des "solutions de facilité" en prescrivant des médicaments à "durée de vie courte", autrement dit qui ont un effet de " traitement symptomatique rapide". Un comportement, a-t-il fait remarquer, "qui ouvre la porte à d'autres troubles, notamment l'accoutumance et la dépendance".
Ce praticien a donc conseillé à ses confrères de veiller à un "sevrage progressif" par la diminution des doses de tranquillisants et d'anxiolytiques.
Selon une étude nationale réalisée en 2010 par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), présenté par le DR Toudeft, 84,85% des personnes qui se droguent en Algérie sont âgé entre 20 et 30 ans.
Le cannabis est la drogue la plus consommée. Des médecins présents à cette rencontre ont relevé, cependant, que la polytoxicomanie (cannabis, psychotropes et alcool) est une pratique très courante chez les drogués qui ignorent la dangerosité de ce mélange très toxique pour l'organisme et leur état psychique, induisant déprime, agressivité, violence, suicide, l'anorexie et impuissance sexuelle, entre autres.
Pour la prise en charge des toxicomanes et la lutte contre la consommation de drogues, le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a ouvert deux centres de désintoxication à Blida et à Oran. Un programme de réalisation de 13 autres centres dont un à Tizi-Ouzou est en cours de réalisation.
A cela s'ajoutent 180 centres d'orientation et d'écoute et 53 centres intermédiaires de soins aux toxicomanes (CIST) qui sont opérationnels au niveau national, a-t-on rappelé durant cette rencontre.


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