Algérie

Un soulagement pour les habitants de Ras El Aïn: Des assurances pour le relogement au courant de cet été


Les habitants du bidonville de Ras El Aïn ont reçu les assurances du wali d'Oran d'être relogés au courant de cet été, a-t-on appris hier auprès du président du comité de Ras El Aïn «El Atik». «En marge de la session de l'APW, le chef de l'exécutif m'a affirmé que le relogement des familles de Ras El Aïn est prévu juste après le relogement des familles du bidonville la CUMO au courant de cet été». Le président du comité a en outre signalé qu'au niveau de la commission du recensement tous les dossiers sont prêts et qu'ils n'attendent que le feu vert du wali. Après plusieurs reports de l'opération, les représentants des habitants du bidonville de Ras El Aïn avaient lancé il y a plus d'un mois un appel en direction du wali d'Oran, en vue de programmer leur relogement le 5 juillet dernier.Au lendemain du relogement de plus de 1.110 familles de Batimate Taliane il y a plus de quatre mois, les habitants du bidonville de Ras El Aïn avaient lancé un appel au président de la République pour intervenir et inciter les responsables concernés à lancer l'opération de leur relogement. « En principe nous devions être relogés en même temps que les habitants de Batimate Taliane, malheureusement rien n'a été fait », assure un des représentants des familles. Annoncée pour la fin du mois de février dernier, l'opération de relogement des 1.000 familles de Ras El Aïn a été une fois encore reportée à une date ultérieure. Ces familles en attente d'un relogement depuis plusieurs années ne savent plus à quel saint se vouer, puisqu'aucune date officielle ne leur a été communiquée.
Selon les responsables du comité de quartier, les habitants ont organisé trois actions de protestation au niveau de la wilaya, mais jusqu'à présent ils n'ont rien vu venir. «Nous sommes trois comité de quartiers et nous avons adressé une correspondance accompagnée d'une pétition au président de la République et au wali d'Oran pour accélérer le processus de notre relogement», assure un responsable du comité. «Cela fait plus d'une année que les familles ont été recensées et à chaque fois on nous avance une date, malheureusement jusqu'à présent nous n'avons toujours pas été relogés», assure un membre du comité de quartier. Ce dernier indique que les logements qui leur sont affectés sont prêts à la distribution mais à chaque fois l'opération est reportée.
Pour rappel, en marge de l'opération de relogement de près de 1.000 familles du bidonville Sebkha de Sidi Chahmi, le directeur de wilaya de l'habitat avait indiqué que dans les prochaines semaines, d'autres opérations de relogement sont programmées pour toucher les familles des sites précaires de Ras El Aïn (Oran) et de l'ex-résidence universitaire CUMO à Es-Sénia. Au total ce sont plus de 2.000 familles réparties sur deux grands bidonvilles qui seront ainsi relogées, après une attente de plusieurs années. A ce titre, le premier bidonville ciblé est celui de Sebkha situé à l'entrée de la commune de Sidi Chahmi, où près de 1.000 familles ont quitté leurs taudis pour de nouveaux logements au pôle urbain de Oued Tlélat.
Les services de la wilaya d'Oran avaient indiqué qu'ils procéderont dans les tout prochains jours et par étapes à la distribution de plus de 2.000 autres logements sociaux au profit des habitants des bidonvilles. Ces mêmes services avaient indiqué que le quota réservé à ces familles est fin prêt. Il s'agit des familles recensées au niveau des bidonvilles de Ras El Aïn et Es-Sénia. Le relogement de ces familles qui était prévu l'année dernière, puis reporté au mois de janvier de cette année a été retardé. Les habitants du bidonville de Ras El Aïn ont tenu à signaler que des familles d'autres bidonvilles ont été relogées dans le cadre de la même opération, alors qu'eux ils restent toujours dans l'expectative, ne sachant toujours pas quand ils bénéficieront de leurs logements. «C'est un véritable calvaire que nous vivons depuis plusieurs années, l'annonce de notre relogement nous a redonné espoir, malheureusement nous n'avons rien vu venir. Nous n'avons d'autres recours qu'une intervention du wali pour mettre un terme à ce calvaire », concluent les habitants de Ras El Aïn.