Algérie

Un souk et des agressions



Un souk et des agressions
Les jeunes filles qui fréquentent les lieux sont harcelées à longueur de journée par des marginaux. Le plus grand marché populaire dit « Les Baraques », datant des années 1960, situé au c'ur de la ville de Béchar et fréquenté majoritairement par des femmes qui y effectuent leurs emplettes, connaît une insécurité croissante. Le marché qui draine une foule immense tous les après-midi a tendance à se transformer depuis quelques années en un lieu de harcèlement des femmes par des jeunes oisifs. A partir de 17h, lorsque la température s'adoucit légèrement, il devient difficile de se frayer un passage entre les deux longues ruelles commerçantes parallèles divisées au milieu par des blocs de magasins en dur. S'ensuit alors un mélange de mixité où des jeunes et moins jeunes aussi s'adonnent ouvertement à la drogue plutôt qu'à des achats. Des cas répétés d'agressions dénoncés se généralisent dans une impunité totale dans ce souk. Dimanche dernier à proximité d'une boutique, nous avons assisté à une scène où une jeune fille accompagnée de ses amies a crié haut et fort son indignation et sa colère parce qu'elle venait d'être attaquée par un passant qui s'est faufilé au milieu de la foule. Agression tout de suite confirmée par une autre passante qui aurait subi le même traitement quelques jours auparavant.Une situation intolérable qui exaspère en premier lieu les commerçants légaux qui ne cessent de fulminer d'abord contre les revendeurs informels installés depuis des lustres, qui squattent et obstruent les passages étroits et contre l'insécurité qui règne dans ce marché qui se plonge vers d'autres voies de communication voisines. Parlant de ces incidents répétitifs de harcèlement contre les femmes au quotidien, les commerçants exigent la présence permanente de policiers inexistants à cet endroit fréquenté par des milliers de personnes. « L'expérience tentée dans plusieurs villes du Nord en matière de renforcement de sécurité publique a donné ses fruits », lance un commerçant. Et d'ajouter que « des policiers en civil doivent être normalement déployés dans ce marché pour exercer une surveillance étroite et arrêter en flagrant délit tout individu qui harcèle ou agresse une femme. C'est l'unique moyen dissuasif pour ramener la sérénité et la quiétude que ce souk a jadis connues », affirme Amer le commerçant dépité à cause de l'insécurité régnante et l'absence d'un poste de police.


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