Algérie

Un sommet de la dernière chance '



Il y eut d'abord cette déclaration du président russe Dmitri Medvedev lors d'un mini-sommet sur la crise du gaz tenu à Moscou : il voulait que les livraisons de gaz à l'Europe via l'Ukraine reprennent « dans les tout prochains jours ». Ensuite, la reprise hier des négociations entre Moscou et Kiev. Mais en dépit de cet intense ballet diplomatique, l'ouverture des vannes du gaz russe pour alimenter l'Europe tarde à avoir lieu. Les Européens ne veulent plus tenir compte des promesses de Moscou. C'est pourquoi le sommet auquel avaient appelé les responsables russes s'est avéré, en fin de compte, une simple rencontre avec des représentants de quelques pays de l'Union européenne. La reprise des livraisons de gaz russe était prévue pour mardi dernier. Cependant, les Russes ont dû surseoir à cette promesse sous le prétexte que l'Ukraine bloque la relance des acheminements vers l'Europe. Pour la première fois depuis le début du conflit, le Premier ministre russe Vladimir Poutine s'est retrouvé face à son homologue ukrainienne, Ioulia Timochenko.Mais cette entrevue qui devait marquer une avancée dans les pourparlers entre les deux parties antagonistes avait, cependant, la couleur de simples retrouvailles sous un ciel complètement dégagé. Parallèlement, le président russe Dmitri Medvedev s'est offert au Kremlin un mini-sommet destiné à trouver un accord sur « la possibilité de créer un mécanisme international efficace et constamment opérationnel qui empêchera que de telles situations ne se reproduisent et qui assurera le transit » du gaz, a-t-il expliqué. « Notre objectif primordial est de reprendre le transit du gaz russe vers l'Europe. L'Ukraine en a besoin parce que notre image de pays de transit est ternie et il existe une menace de destruction de notre système de gazoducs si le transit ne reprend pas », a pour sa part expliqué Mme Timochenko, quelques heures avant son départ pour Moscou. La compagnie russe Gazprom escomptait, elle, la signature hier à Moscou d'un accord avec les Ukrainiens sur le passage du gaz par leur territoire.C'est ce qu'a laissé entendre Sergueï Kouprianov, porte-parole de Gazprom. A l'heure où nous mettons sous presse, toutes ces déclarations étaient toujours sans suite, rendant plus musclés le désarroi et le courroux des pays Européens. Agacée par un différend qui n'a que trop duré, la Commission européenne avait jugé que les négociations de ces derniers jours à Berlin avec M. Poutine, à Kiev où un mini-sommet est-européen s'est déroulé vendredi, et à Moscou hier, constituaient la « dernière chance » pour les deux parties au conflit de prouver leur volonté de régler la crise. Ceci au moment où plusieurs pays européens sont toujours affectés par l'arrêt, depuis le 7 janvier dernier, des livraisons de gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine.


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