Algérie

Un site qui se dégrade



Les résidants crient leur ras-le-bol face aux ascenseurs en panne, les conduites d'évacuationdéfectueuses et les odeurs nauséabondes.
Les habitants de la cité AADL 426 Logements de Zaâfrania, à Annaba, sont en colère. A travers leur association, ils dénoncent la dégradation avancée de leur site, et par la même occasion, l'indifférence des services en charge de cette cité, devenue l'une des plus moches des cités AADL de la wilaya. Dans un écrit adressé à notre rédaction, le président de l'association énumère les insuffisances dont souffrent les habitants depuis longtemps.
Il s'agit, entre autres, du problème récurrent des ascenseurs. «Les ascenseurs sont dans un état catastrophique. Fréquemment en panne, notamment ceux de la tour Z4, qui fonctionnement à une cadence d'un sur deux. Ceux à l'arrêt ont été dépourvus de leurs pièces de rechange (cartes mères) pour en doter ceux en panne des autres cités. C'est pratiquement le système D à l'AADL Annaba», lit-on dans cette requête. Les conduites d'évacuation en PVC sont dans un état lamentable.
Ce qui a généré des fuites et des infiltrations d'eau au niveau des murs des façades et des inondations dans les caves. Selon les plaignants, «la stagnation de ces eaux a produit des odeurs nauséabondes, provoquant la multiplication des moustiques. Devant ce fait accompli et l'absence d'intervention des services de l'AADL, nous nous sommes organisés et avons cotisé pour l'achat de pompes pour évacuer ces eaux insalubres».
A cet état de fait, il faut ajouter la dégradation des façades des tours où, par endroits, on remarque même l'apparition de la ferraille suite à l'érosion avancée des murs. La demande de l'association adressée aux services de l'AADL pour le ravalement des murs dégradés a été estompée par une rebuffade. Cette dernière est justifiée par la réglementation en vigueur, prévoyant cette opération chaque décennie, soit jusqu'à 2018.
«Comble de l'ironie, cette même réglementation n'est pas appliquée ailleurs, puisqu'il y a des sites AADL qui ont dépassé les 12 années sans qu'ils soient repeints, comme celui de Safsaf, attribué en 2005», rappellent les habitants. L'hygiène dans cette cité est pratiquement absente. Les fuites d'eau au niveau des tours Z4 et Z5 pénalisent ses habitants, privés de cette ressource vitale et le manque d'équipements (2 sur les 6 pompes de remontée d'eau) est une autre insuffisance que l'association a notée dans sa requête.
Dans ce tableau sombre, seuls les efforts de Yazid Bourahla, directeur de l'Epic de l'éclairage et de son équipe sont loués. «N'était l'intervention de ce jeune directeur, notre site sombrait depuis deux années déjà dans un noir absolu. Ce qui encourage l'insécurité et la prolifération des animaux errants», reconnaît le président de l'association AADL Zaâfrania. Rappelons que chacun des locataires de l'AADL verse obligatoirement et mensuellement 2600 DA de charges, intégrés dans la quittance du loyer. «L'AADL n'a jamais fourni la contrepartie de cette somme en services pour honorer ses engagements envers ses clients», regrette la même source.


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