Un sit-in de protestation devant la Direction de l'éducation à Constantine

Ils étaient quelques dizaines d'enseignants des écoles primaires de Constantine à protester, hier lundi, devant la Direction de l'éducation de wilaya, dans le cadre de leur mouvement cyclique répondant à l'appel du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), pour réclamer l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de l'enseignant et la revalorisation de son statut.Contrairement au lundi dernier où toutes les écoles étaient fermées , avec un taux de participation à la grève dépassant les 90%, le mouvement d'hier a connu un suivi « mitigé », dont le taux d'adhésion ne dépassait pas les 45% ,selon la tutelle.
L'absence de mobilisation chez les enseignants du primaire cette fois-ci, n'affecte en rien leur adhésion à leur mouvement initié pour dénoncer leurs conditions de travail déplorables , selon certains d'entre eux. Les représentants de leurs confrères, qui se sont regroupés vers 10 h devant la Direction de l'éducation de wilaya à la place Coudiat, avaient brandi plusieurs pancartes où on pouvait lire «L'enseignant ne surveille pas la cour, ni la porte d'entrée, ni les cantines », «Mettre un terme à la surcharge» et «La retraite anticipée à celui qui veut quitter le secteur».
Selon le représentant du mouvement à Constantine S. Lazizi, «Nous continuerons à manifester jusqu'à satisfaction de nos revendications ».
Il s'agit notamment du transfert de la propriété et de la gestion des écoles primaires des communes vers les Directions de l'éducation, des mesures urgentes pour pallier le problème récurrent de la surcharge dans les classes et surtout au niveau de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, l'alignement des catégories entre le primaire et les autres paliers, la réduction des heures de travail qui ont atteint 30 heures par semaine, sans oublier l'annulation des journaux de classe et des fiches écrites à la main, par la généralisation des nouvelles technologies.
Ilhem Tir