Un siège pour 80 MDA

Une idée qui a, semble-t-il, reçu l'aval du département de Khalida Toumi, qui a même, laisse-t-on entendre, décidé de débloquer près de 80 MDA (millions) pour les besoins de ce projet. Il faut dire que l'empressement du ministère de tutelle d'accompagner ce désir ardent des officiels constantinois de se doter d'une direction de culture trouve, tout simplement, son explication dans…l'inexistence d'un véritable siège à  proprement dire. En effet, la ville du Vieux Rocher, la ville «de la science et des gens du savoir», n'a jamais disposé d'une bâtisse totalement dédiée à  la culture. Tous les directeurs de la culture qui se sont succédé à  la tête de ce secteur au niveau de la wilaya de Constantine, ont été contraints d'élire domicile dans des locaux exigus, empruntés d'ailleurs à  la maison de la culture Mohamed Laïd El Khalifa, casée, de surcroît, dans un ancien garage de la firme Citroën, converti en lieu de… culture ! Pour y accéder, il faut parcourir un couloir sombre et, une fois sur les lieux, d'aucuns pourront remarquer l'état déplorable du «siège» provisoire. Un provisoire qui dure dans le temps, et ce malgré que bon nombre de walis et de ministres y aient fait, un jour, un passage. Ce qui est d'autant plus étonnant, c'est que ce secteur, géré depuis peu par M. Foughali, dispose d'une imposante bâtisse culturelle, en l'occurrence le palais de la culture Malek Haddad. Rien que ça ! Son directeur est nettement mieux loti que son responsable hiérarchique, ce qui donne une idée sur la situation kafkaïenne que vit ce secteur dans l'antique Cirta. En somme, le directeur de la culture, qui gère un palais, une maison de la culture et deux festivals nationaux, est, en fait, «hébergé» par son proche collaborateur.