Algérie

Un Sénat partiellement relooké



On serait tenté de nous poser la question : à quoi sert le Sénat, dans une démocratie qui dispose déjà d'Assemblée populaire nationale ' Les parlementaires disposent donc de deux Chambres, «la Haute et la Basse» communément désignées par la classe politique, pour différencier les deux institutions qui assument logiquement presque le même rôle, de représentativité populaire pour faire passer les «volontés populaires», encore faut-il qu'elles s'accordent sur un même projet.En cas de divergence, le Sénat peut bloquer une initiative qui a recueilli l'aval des députés, et c'est ça qui pose problème, démocratiquement entendu, étant donné que le Sénat dans sa composition, est élu au scrutin indirect et secret, et non pas par le recours au suffrage universel direct. Ce 29 décembre 2018, a été retenu pour les élections devant renouveler partiellement la moitié du Conseil de la nation conformément à la Constitution de 1996. La Chambre haute est composée de 144 membres, dont 96 membres (2 tiers) sont élus au scrutin indirect et secret, à raison de deux (02) sièges pour chaque wilaya. La moitié de ces sièges (48 sièges) est renouvelée tous les trois ans.
Si certains partis politiques sont satisfaits des primaires pour le choix des candidats retenus pour les élections sénatoriales par leur base militante, d'autres formations politiques n'ont pu assurer leur participation au niveau des 48 wilayas, seul le FLN a réussi à se faire représenter sur l'ensemble du territoire national, ce qui, apparemment lui garantirait de décrocher la majorité. Selon les informations rendues publiques ces élections se sont déroulées dans des conditions qualifiées «d'ordinaires», au niveau de quatre bureaux de vote, supervisés chacun par quatre (4) magistrats et un greffier, tous désignés par le ministère de la Justice.
Cette échéance électorale concerne 1.254 élus locaux représentant l'Assemblée populaire de wilaya (APW) et 57 Assemblées populaires communales (APC) au niveau de la wilaya d'Alger, a fait savoir le Directeur de l'Administration locale, des élections et des élus à la wilaya d'Alger, M. Ahmed Bouahmed qui souligne que «tous les moyens ont été mobilisés» pour ces élections qui interviennent après le renouvellement partiel qui s'est déroulé en 2015.
Cette élection qui est supervisée pour la première fois par des magistrats, intervient suite à la convocation du collège électoral par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, précise l'APS, qui rappelle que le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, avait indiqué récemment que vingt-trois (23) partis se sont présentés à ces élections, dont le FLN, seule formation politique à avoir réussi à couvrir l'ensemble des wilayas, suivi du RND avec 46 wilayas couvertes, alors que les autres partis ont réussi à couvrir entre 17 et 1 wilayas. Pour ce qui est des candidats indépendants, le nombre de dossiers de candidatures acceptés a atteint 41, selon M. Louh.
Le ministre avait affirmé, dans ce contexte, que «des instructions avaient été données à tous les parquets, polices judiciaires et administrations, à l'effet de veiller à la régularité et à la transparence de ces élections».
Sitôt les opérations du scrutin connues, le Conseil constitutionnel a rendu public vendredi les résultats définitifs des élections pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation, qui se sont déroulées le 29 décembre 2015 sous la présidence de Mourad Medelci, président du Conseil constitutionnel.


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