Algérie

Un séminaire sur la pensée salafiste prochainement Annoncé par le ministre des Affaires religieuses au 9e colloque international sur le rite malékite


Un séminaire sur la pensée salafiste prochainement Annoncé par le ministre des Affaires religieuses au 9e colloque international sur le rite malékite
Un séminaire sur la pensée salafiste sera organisé par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, a annoncé le ministre, Bouabdallah Ghlamallah. Le ministre qui s'exprimait à l'ouverture de la 9e édition du colloque international sur le rite malékite qui se tient, depuis mardi dernier à Aïn Defla, affirmera que le salafisme est un concept «ambigu», d'où la nécessité de se pencher sur ses sources, sa définition et les dérives qu'a connu ce concept. «La salafia (retour aux sources) doit être constructive, soucieuse de la préservation de la société des dérives et doit épouser la dynamique de la société», a indiqué M. Ghlamallah, ajoutant que la pratique de la religion ne contredit pas le concept de citoyenneté. «Nous soutiendrons tout mouvement salafiste, à condition que celui-ci défende le pays à l'image de ce qu'avait fait lors de la présence coloniale l'illustre Abdelhamid Ibn Badis», dira le ministre cité par l'APS. «Le 1er salafisme a été celui des wahabites en Arabie saoudite qui ont libéré leur société de certains comportements et pratiques contraires à la religion ['], une fois ce travail achevé, ces salafistes ont affiché leur soutien à leur Etat», indiquera-t-il. «Au musée de Ryadh (capitale de l'Arabie saoudite, Ndlr), il y a un contrat signé entre les oulémas et les dirigeants du pays en vertu duquel la société saoudienne doit être préservée», a-t-il dit. «La jurisprudence dans le droit malékite doit prendre en ligne de compte les faits nouveaux dans la vie des gens et la dynamique de la société de manière générale» a, par ailleurs, souligné le ministre.
Le colloque s'est ouvert en présence de 800 participants dont des personnalités et des théologiens venus de pays musulmans. Diverses communications seront données lors de cette rencontre qui se tient à la Maison de la culture Emir-Abdelkader d'Aïn Defla sous l'intitulé «La réorganisation du rite malékite et sa réglementation». Lors de son intervention, M. Ghlamallah a indiqué que l'Algérie et le Maghreb ont de tout temps adopté le rite malékite en dépit de «l'invasion culturelle et de certaines tentatives visant à imposer d'autres courants religieux». Relevant que le droit malékite se caractérise par sa capacité de «renouveau et d'adaptation à son environnement immédiat», le ministre a noté que de nombreuses lois s'inspirent des règles religieuses. Aussi, a-t-il invité les spécialistes présents à mettre en relief le caractère «ouvert» du rite malékite, tout en souhaitant que le colloque soit couronné par des propositions méthodiques et pratiques à même de prendre en ligne de compte l'évolution de la société. Le mufti d'Egypte, Chawki Abdelkrim, ira dans le même sens en affirmant que dans de nombreuses 'uvres écrites sur le rite malékite, des théologiens se sont efforcés à en simplifier les règles et à les rendre accessibles à tous les pans des sociétés musulmanes. Toutefois, il dira que le droit musulman doit prendre en considération les nouveautés enregistrées dans le quotidien des gens, reconnaissant une certaine «stagnation» en matière de jurisprudence enregistrée durant les siècles passés.

R. C.

La conformité des crédits bancaires aux préceptes de l'islam en étude
Une étude spécialisée sur la conformité des crédits bancaires aux préceptes de l'islam est en cours de préparation au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, a annoncé le ministre. Cette étude, qui sera réalisée par des experts en sciences théologiques, permettra de lever toutes les équivoques relatives aux prêts bancaires, a indiqué le ministre. «De nombreuses voix se sont élevées depuis quelques années au sujet de l'opportunité et des modalités de certains prêts bancaires, créant d'interminables polémiques [']. Cette étude, qui prendra en ligne de compte les recommandations de la chariâ dans le domaine des pratiques usurières, permettra d'éclairer les citoyens et les personnes investies dans le monde du commerce sur de nombreux aspects», dira M. Ghlamallah. Une fois achevée, cette étude devrait insuffler une dynamique aux activités commerciales et économiques que connaît le pays, ajoutera-t-il, insistant sur la nécessité de s'éloigner de certaines fetwas ne prenant pas en considération les «véritables visées de la chariâ».
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