Algérie

Un séminaire planchera sur les compétences expatriées



Comment tirer profit de la diaspora algérienne à l’étranger ? Que faut-il faire pour dresser des passerelles entre les compétences algériennes à l’étranger et leur pays d’origine? Comment peut-on convaincre la diaspora algérienne qui fait le bonheur des économies des pays occidentaux à faire le chemin inverse ou, à tout le moins, participer à l’effort de développement de l’Algérie? Ce sont, entre autres, quelques-unes des problématiques autour desquelles planchera une brochette d’experts à l’occasion d’un séminaire national sur la diaspora qu’organisent, mardi, le réseau «Maghtech» et l’association A2t2 en partenariat avec l’institut supérieur de la gestion et de la planification (ISGP) à Alger. Pour la deuxième année consécutive, cette importante rencontre qui sera animée par d’éminents experts nationaux et expatriés devra plancher sur «la remobilisation et le transfert des connaissances des compétences algériennes à l’étranger». Les participants tenteront de situer les enjeux et de définir les mécanismes à même d’entrevoir un rapprochement de ces élites avec leurs pays d’origine. L’association que préside le Docteur Damou estime en effet que l’accélération des innovations technologiques impose aux pays en développement, notamment l’Algérie, de mettre en place «une stratégie de mobilisation de son potentiel humain tant à l’intérieur qu’ à l’extérieur du pays». Les organisateurs constatent malheureusement que la question de la diaspora continue de nourrir en Algérie une certaine «ambivalence», voire une controverse sur son éventuel apport au pays tandis que des pays comme la Corée, la Chine et l’Inde ont su tirer profit du génie de leurs expatriés. C’est dire que l’Algérie n’a plus de temps à perdre pour mobiliser ce «formidable potentiel» si elle veut faire face au boom «des nouvelles technologies, de l’immatériel, du redéploiement du capital international et des nouveaux équilibres géostratégiques». Les organisateurs du séminaire en veulent d’autant plus que les compétences algériennes sont de plus en plus sollicitées par d’autres pays et d’autres économies «matériellement plus attractifs». Cette seconde édition du séminaire sur la diaspora permettra de poser les questions pratiques, à savoir comment faire pour attirer nos compétences face à des offres «déloyales» venant des pays développés. Il s’agira également de réfléchir sur la meilleure manière de faire participer notre diaspora à la formation des compétences «de haut niveau dans le cadre d’écoles doctorales et de séminaires de mise à niveau des compétences nationales». Les experts devront en outre explorer la méthode idoine permettant aux compétences locales et expatriées de travailler «la main dans la main, plutôt que de se sentir concurrentes». Les participants devront passer en revue les expériences réussies des autres pays, notamment celles de nos voisins, pour éventuellement tirer des enseignements. Amine Makri


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