Algérie

Un séminaire national prochainement à Boumerdès



Un séminaire national prochainement à Boumerdès
Une rencontre portant sur les modalités de réinsertion de la femme privée de liberté, autrement dit, précédemment incarcérée, est prévue le 22 décembre à Boumerdès à la maison de la culture Rachid-Mimouni. Y prendront part, des experts juridiques des wilayas d'Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou et d'autres wilayas ainsi que les partenaires du Croissant-Rouge algérien, les organisateurs de cette rencontre, en l'occurrence les psychologues, les sociologues, le mouvement associatif et le secteur des affaires religieuses et celui de la formation professionnelle. C'est ce qu'a annoncé M. Loucif Belamria, président du C-RA (antenne de Boumerdès). La femme détenue est mal vue à sa sortie de prison. Quand elle en sort, elle est rejetée aussi bien par sa famille que par la société. C'est dans l'optique de lui redonner l'espoir, de l'aider à se réintégrer dans la société que le C-RA a pris l'initiative d'organiser cette rencontre et de sensibiliser sur l'intérêt de la réinsertion de la femme privée de liberté. Selon lui, la mission du C-RA ne se limite pas uniquement aux activités ordinaires de solidarité et d'assistance aux victimes de catastrophes naturelles et autres événements malheureux. Désormais, l'un des créneaux dans lequel le Croissant-Rouge algérien a choisi de s'investir, c'est celui de la femme privée de liberté. Et pour cause : celle-ci, après sa libération, rencontre d'énormes problèmes de réinsertion dans sa famille d'abord et dans la société ensuite. Le regard culpabilisateur et les préjugés ne la quittent pas même après avoir purgé sa peine. L'objectif de cette rencontre qu'organise, depuis quelque temps, le C-RA, vise à trouver les mécanismes à même d'aider la femme privée de liberté de retrouver une vie de famille et de participer à la vie économique et sociale à travers la formation professionnelle et les dispositifs d'aide à l'emploi comme l'Ansej, la Cnac, l'Angem. « La prison n'est qu'une étape qu'il faut surpasser et regarder vers l'avenir. Condamner une personne sa vie durant, pour une faute commise et punie, serait une erreur. Cela pourrait l'amener à récidiver ». Loucif Belamria insiste sur la nécessité de venir en aide à toutes ces femmes qui ont grand besoin de retrouver une vie normale et stable en leur assurant les conditions nécessaires à leur réinsertion et leur épanouissement. Le taux d'incarcération de la femme dans les deux centres de rééducation de Tidjelabine et Bordj Menaiel, relevant de la circonscription de Boumerdès,est de seulement 10%, selon le représentant du C-RA. Il n'en demeure pas moins que la prise en charge de cette catégorie est un devoir moral de la société dans son ensemble.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)