Le séminaire international, consacré à la problématique de la gestion immobilière, s'ouvrira demain à Alger, en présence des professionnels du secteur de l'habitat et des experts nationaux et internationaux. Initié par le ministère de l'Habitat, ce séminaire, premier du genre, s'étalera sur deux jours (10 et 11 juin). Pour les organisateurs, cette rencontre vise à débattre en profondeur des problèmes liés à la gestion immobilière et, par la même occasion, s'enquérir des expériences des pays qui prendront part à ce conclave en matière de gestion immobilière et de préservation du patrimoine immobilier. A cet effet, quatre ateliers seront organisés et chacun d'eux sera consacré à un thème principal. Ces derniers se rapportent à la législation et la réglementation régissant la gestion immobilière, le financement de la gestion immobilière, la copropriété et enfin la préservation du patrimoine immobilier. Pour le premier thème, les participants auront à débattre du cadre législatif et réglementaire, l'assurance immobilière et la gestion des contentieux ainsi que le règlement de la copropriété. S'agissant du financement de la gestion immobilière, il est question d'aborder le marché immobilier et les ressources financières. Quant au troisième atelier, consacré à la copropriété, les participants devront aborder la gestion de la copropriété, l'installation des organes de gestion de la copropriété et la sécurité des sites d'habitation et enfin la gestion des conflits de voisinage. Pour le quatrième et dernier atelier, qui a trait à la préservation du patrimoine immobilier, les travaux seront axés sur l'entretien, la maintenance, la réhabilitation et la sensibilisation des usagers sur la conservation du patrimoine immobilier. La commission de préparation de ce séminaire a été installée en avril dernier par le ministre. Ce dernier avait, à l'occasion, rappelé que l'Etat a déboursé quelque 300 milliards ces trois dernières années pour la rénovation des cités à travers le territoire national. M. Moussa avait indiqué que cela a, certes, réglé certains problèmes mais en a créé en parallèle d'autres, soutenant que la gestion du parc immobilier national reste « un problème fondamental ». Le ministre, qui fera savoir que ce parc immobilier s'élèvera à 7 millions de logements d'ici 2009, a insisté sur la nécessité de travailler avec des mécanismes nouveaux pour fructifier les énormes investissements consentis par l'Etat pour ce secteur. En vue d'enrichir l'expérience algérienne dans le domaine de la gestion immobilière, a indiqué le ministre, plusieurs experts internationaux prendront part à ce séminaire. M. Moussa a tenu, néanmoins, à préciser que les solutions pratiquées dans les autres pays ne sont pas transposables en Algérie, mais c'est plutôt l'expérience étrangère qui intéresse les autorités algériennes. « Chaque pays doit trouver des solutions en fonction de ses spécificités », avait déclaré le ministre qui avait saisi cette occasion pour annoncer qu'une autre enveloppe financière est réservée à la gestion du parc immobilier. Le séminaire, qui s'ouvrira demain, s'inscrit dans le cadre de la poursuite d'une série d'ateliers initiés par l'AADL en 2007 sur la gestion immobilière afin d'approfondir la réflexion et d'arrêter un programme de travail qui sert à améliorer cette gestion et aider à élaborer des textes de loi pour encadrer la profession. A ce propos, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme avait souligné, à la clôture de cette série d'ateliers, que parmi les priorités du secteur il y a la « révision du dispositif réglementaire en vigueur concernant la gestion des parties communes dans le cadre de la copropriété ». Il s'agit, selon lui, essentiellement de «renforcer l'engagement et l'implication des copropriétaires et de renforcer les règles d'organisation et de gestion des biens gérés par les OPGI ». Intervenant sur les ondes de la Radio Nationale, dans le cadre de l'émission « Tahaoulet », il y a trois jours, M. Moussa avait signalé que sur les 6 millions de logements que compte le parc immobilier national, seulement 10% sont gérés par les OPGI, le reste appartient à des particuliers. Cela, a souligné le ministre, pose un énorme problème d'encadrement efficace d'entretien et de gestion des biens immobiliers en Algérie d'où la dégradation d'une grande partie de nos cités. M. Moussa a souligné aussi que même la partie gérée par l'OPGI n'est pas épargnée par la dégradation. Le ministre n'avait d'ailleurs pas écarté l'idée de la mise sur pied d'un cadre réglementaire qui régirait cette activité. « Nous espérons que le séminaire international, qui s'ouvrira mardi, soit sanctionné par d'importantes résolutions pour pouvoir réglementer cette activité », avait déclaré M. Moussa. Selon les statistiques du ministère, l'Etat a réservé, en 2007, une enveloppe de 100 milliards de dinars, et une autre de 123,5 milliards est prévue pour cette année rien que pour l'aménagement des cités d'habitation.
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Posté Le : 09/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com