Algérie

Un séminaire dédié au développement



Sensible aux lacunes persistantes en matière de développement local, l'Association des journalistes et correspondants de presse à Mila tente d'apporter sa petite contribution à l'effort général pour réduire, un tant soit peu, le fossé entre la stratégie étatique de développement à l'échelon local et la réalité du terrain. C'est dans ce contexte que l'association vient d'organiser un séminaire à Chelghoum Laïd.La rencontre a connu la participation d'experts en économie et d'enseignants universitaires, ainsi que des dizaines d'investisseurs et des autorités locales. Quatre conférences thématiques ont été données à cette occasion, pour faire des éclairages sur la fonction que revêt la presse dans le développement en général.
Pour Fares Masdour, expert en économie, «il n'y a pas d'actions de développement sans l'interposition des médias». Ce dernier expliquera que l'information véhiculée par les différents supports médiatiques «est le point de départ de tout projet». Masdour affirme que c'est la presse qui «ouvre les yeux du monde sur les potentialités que recèle le pays en matière d'investissements».
Et de s'interroger: «Comment les Hollandais ont su, par exemple, que la région de Jijel projette de développer la culture du géranium, si ce n'est les reportages consacrés à cette filière et à son rendement dans cette région du pays '».
L'intervenant affirme que c'est en apprenant, par la presse, que les terres de la wilaya de Jijel produisent 32 litres d'huile de géranium à l'hectare et que cette substance fait 800 euros/litre que les Hollandais se sont manifestés. A la fin de son intervention, Masdour lance un appel aux autorités afin qu'elles coordonnent leurs actions avec la presse en fournissant une information réelle si elles ont véritablement l'intention d'attirer les capitaux locaux ou étrangers.
Dans ce même sens, Abdelhamid Bouchoucha, de l'université de Constantine, dira : «On ne peut pas vendre les potentialités économiques et exprimer les besoins d'une région en matière de développement sans traiter sérieusement avec la presse. A défaut d'une coopération professionnelle avec les médias, on tombera inévitablement dans la désinformation, chose qui ne rendra, du reste, aucun service à la politique de développement.»
Ammar Hallas, co-animateur de l'émission télévisée El Hiwar El Iqtissadi va plus loin. Il appelle, en effet, les autorités à faire participer la presse à l'élaboration des programmes de développement. «Qui connaît mieux les insuffisances du pays que les journalistes ' Je pense qu'il est important de prendre l'avis des journalistes dans toute action de développement», dira-t-il.


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