Un séminaire à Constantine sans les Constantinois

Des ateliers de formation pour soutenir le développement de politiques dans le domaine du patrimoine culturel immatériel en Afrique ont débuté hier à l'hôtel Marriott de Constantine.Ces ateliers, organisés par le commissariat de l'événement culturel de l'année en collaboration avec l'Unesco et le Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (CNRPAH), profitent à une trentaine d'experts africains afin de renforcer leurs capacités et améliorer la qualité du travail qu'ils mènent dans la région.Le programme dévoilé hier touche à plusieurs thèmes liés à la politique dans le domaine culturel immatériel qui seront abordés dans le cadre d'un travail de groupe avec des discussions en plénière. Jusque-là, tout semble normal, et pourtant ! En effet, le rendez-vous se tient en l'absence totale des universitaires et des Constantinois en général. Apparemment, l'objectif de cet événement est loin d'être une opportunité pour offrir une occasion à ces derniers de s'ouvrir sur le monde et faire connaître leur culture à l'étranger.18 colloques annoncés publiquement que sur le papierA quelques mois de la fin de la manifestation 2015, le département des colloques, dirigé par Slimane Hachi, n'a encore tenu aucun des 18 colloques annoncés publiquement avant l'entame de la manifestation. Seule exception, le colloque sur le thème du mouvement d'El Islah et celui sur les massacres coloniaux, d'ailleurs très réussis, ont été ajoutés plus tard et réalisés à temps.En revanche, le département en question a introduit deux rendez-vous non prévus, à savoir une rencontre sur les sports traditionnels et ces ateliers de formation des Africains sur le patrimoine ; des ateliers qui ne manquent pas d'intérêt certes, mais qui détonnent manifestement avec les objectifs de Constantine, capitale de la culture arabe. A quoi cela servira-t-il alors, si ce n'est boucher des trous dans le programme annoncé et se servir des fonds de la manifestation !