Lancé l'année dernière par la Banque nationale d'Algérie (BNA) comme un nouveau produit de la finance islamique en faveur des futurs hadjis, le prêt sans intérêt «Essabil», basé sur le principe du «Qard Hassen» puisé dans les fonds de la Zakat, est accordé cette année par le Crédit populaire d'Algérie (CPA).Les conditions d'octroi de ce prêt couvrant une partie des frais du pèlerinage, qui peut atteindre jusqu'à 30 millions, sont très simples : disposer d'un revenu stable et un âge inférieur à 75 ans, permettant également aux enfants ou conjoints du pèlerin de souscrire à ce crédit pour financer le pèlerinage du parent et/ou du conjoint. Tout est fait pour « renforcer les capacités financières des pèlerins et leur permettre de s'acquitter du coût financier du Hadj et d'accomplir le 5ème pilier de l'islam en toute sérénité », souligne la banque dans un communiqué. Hallal (licite) ou Haram (illicite) '
La question ne se pose pas, puisque toutes les explications nécessaires ont été données l'année dernière. Le crédit «Essabil», basé sur le principe du «Qard Hassen» est conforme aux préceptes de la charia islamique, selon le représentant de l'Autorité charaique de la fatwa pour l'industrie de la finance islamique, Mohamed Idir Mechnane, qui avait indiqué, l'année dernière, que ce nouveau produit financier permettra d'accompagner les pèlerins et facilitera l'accomplissement du Hadj «sans qu'ils ne soient dans la gêne». Pourquoi seraient-ils dans la gêne ' Par manque d'argent pour régler les frais d'hébergement, de restauration, de transport et autres dépenses.
Et pourquoi ces futurs pèlerins se croient-ils obligés d'accomplir le 5e pilier de l'islam alors qu'ils n'ont pas les moyens de le faire, allant jusqu'à s'endetter (car, même s'il est sans intérêt, Qard Hassen demeure un crédit à rembourser) ' Tous les musulmans ont pour objectif d'accomplir une fois dans leur vie le pèlerinage, à deux conditions, si leurs finances et leur santé le leur permettent. Pour la santé, on veille au grain, avec des contrôles à effectuer par les futurs pèlerins pour avoir un carnet de santé prouvant leur pleine capacité physique et psychique à accomplir les rites du Hadj, mais pour la question des finances, l'Etat vient à la rescousse des futurs pèlerins qui rencontrent des difficultés à payer les frais pour baisser le coût global du Hadj (une baisse de 10 millions de centimes accordée par le président Tebboune l'année dernière et une autre baisse cette année de 8 millions de centimes). Alors que cette catégorie de musulmans, financièrement incapables de payer tous les frais, n'a pas obligation d'accomplir le 5e pilier de l'islam. Les autorités, pour aider les futurs hadjis, ne peuvent-elles pas alléger les frais du pèlerinage par d'autres moyens ' Le coût du Hadj, à plus de 80 millions de centimes, n'est pas très cher, c'est même très logique par rapport à la durée de séjour des pèlerins, un mois entier en Arabie Saoudite. Selon des avis, c'est à ce niveau que les autorités peuvent réduire le coût du Hadj, à savoir réduire la durée de séjour des pèlerins au moins de moitié (quatre jours pour accomplir les rites du Hadj). La question a été posée ces dernières années, une réflexion a même été engagée dans ce sens, puis plus rien.
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Posté Le : 03/05/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com