Algérie

Un séisme de 5,3 degrés sur l’échelle de la panique



La terre a tremblé et les Oranais avec Benzouag Yamina, âgée de 86 ans, habitant la commune de Boufatis, est morte dans la nuit du mercredi à jeudi, suite à une attaque cardiaque. Elle est la seule victime, indirecte certes, du séisme qui a frappé Oran dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon ses proches, cette femme qui avait des antécédents cardiaques, est décédée suite à la panique générée par le tremblement de terre dont l’épicentre se situe à 32 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya. Le service des urgences du CHU d’Oran a également enregistré une quinzaine d’admissions. Selon le médecin de garde, la plupart des patients admis, sont des cardiaques et/ou des diabétiques qui ont été effrayés par l’ampleur de la secousse. D’après le Centre de Recherche en Astrophysique et en Géophysique (CRAAG), cette secousse sismique dont l’épicentre a été localisé non loin de la commune de Oued Tlélat, était d’une magnitude de 5,3 degrés sur l’échelle de Richter. En effet, il était 23 heures 24, lorsque la secousse tellurique a fait trembler le tout-Oran. Une panique indescriptible s’en était suivie. Le CRAAG a, également, enregistré trois autres secousses de moindre force à 00h54, 00h56 et à 03h49, de magnitudes respectives de 3.8, 3.5 et 3.8 sur l’échelle de Richter. Les habitants des quartiers populaires de St-Pierre, Cavaignac, El-Hamri, Médioni, entre autres, et dont les habitations sont plus ou moins vétustes, sont sortis de chez eux et n’ont regagné leurs domiciles qu’au petit matin. Au Centre-ville, les habitants des grands immeubles sont, également, tous sortis. Sur le boulevard Tripoli, des dizaines de familles se sont regroupées sur les trottoirs, et jusqu’à une heure tardive de la nuit. Les habitants de la tour Antinéa, ont été les premiers à sortir de chez eux et ont incité leurs voisins à fuir. «On a cru que la tour allait s’effondrer. Les murs ont vivement tremblé. Les cages d’escaliers des deux ailes, sud et nord, étaient pleines à craquer. Des bousculades ont été également enregistrées. Il a fallu une vingtaine de minutes pour atteindre le rez-de-chaussée», relève-t-on, de plusieurs témoignages. La place Murat a été aussi le théâtre de rassemblement des habitants des alentours. Les habitants de la Résidence Perret (Miramar) ont également fui, pour rejoindre la Place Murat. Enfin, tout le centre était dehors, cette nuit-là. A la Cité Ibn Rochd (ex-HLM), certains habitants ont même sorti leur mobilier. C’est dire qu’Oran a connu, l’espace d’une nuit, un véritable chaos et une prise de panique sans précédent. Cette frayeur est le résultat de la méconnaissance de la population oranaise relative aux séismes, alors que la région est une zone sismique, par excellence. Des habitants ont même dénoncé l’absence de campagnes de sensibilisation, initiant les habitants sur les séismes, les préceptes d’évacuation et, encore plus, sur les mesures préventives ad-hoc, en cas de sinistre. Le tremblement de terre de la nuit de jeudi, a révélé que les habitants ignorent même les enseignements les plus sommaires et les plus basiques. La radio locale a émis plusieurs appels au calme, pour que les habitants soient rassurés et regagnent leur domicile. Benachour Mohamed


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