Algérie

Un secteur moribond à El-Tarf



Les potentialités du secteur de la pêche et de l'aquaculture dans la wilaya d'El-Tarf sont immenses et innombrables. Le constat sur le terrain, des chiffres à l'appui, est amer, consternant et révoltant à la fois.Et pour cause, ledit secteur qui peut devenir le fer de lance pour la création d'emplois et de richesses est, actuellement, moribond.
Avec une côte longue de 90 km et une superficie marine de 8 700 km2, deux ports de pêche dont un nouvellement entré en fonctionnement, 4 plages d'échouage, et plus de 547 embarcations entre plaisanciers, corailleurs, petits métiers et chalutiers, le secteur en question dispose d'atouts indéniables. Malheureusement, la production de toutes sortes de poissons n'est pas au diapason des attentes des populations et, par ailleurs, des prévisions escomptés par la tutelle. Selon des données non exhaustives, la production de poisson connaît des fluctuations, mal an bon an, entre 2 500 et 3 000 tonnes pêchés. Ce qui est un chiffre dérisoire et à la limite risible.
Même les entreprises versées dans ce créneau se comptent sur les doigts d'une seule main. On compte 2 ateliers de fabrication de petites embarcations, 5 chambres froides et 3 fabriques de glaces.
Dans le même registre, l'investissement dans ce domaine est au point zéro. Selon des sources fiables, plusieurs personnes (12 projets) ont bénéficié de facilités fiscales, parafiscales, de terrains et de fonds bancaires mais qui n'ont pas engagé la concrétisation et la réalisation de leurs unités de fabrication en aquaculture. Un scandale d'une très grande ampleur et une faillite de la gestion de l'administration en charge de ce secteur.
Quoi qu'il en soit, pour sortir ledit secteur de sa légendaire et préjudiciable léthargie, les pouvoirs publics doivent accorder toute l'attention indispensable à ce filon et ce, par la création de nouvelles unités d'emballage de sardines, d'anchois et d'anguilles, la création de zones dédiées exclusivement à l'élevage de poissons et relancer, sur des bases solides, la pêche de l'anguille au niveau des trois lacs, à savoir El-Mellah, Obéira et Tonga.
Daoud Allam


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