Algérie

Un secteur livré à l'anarchie



Un secteur livré  à l'anarchie
Que ce soit au chef-lieu de la wilaya, dans la périphérie ou dans les communes déshéritées, la situation est la même, voire même pire. De l'arrogance, de la violence sous toutes ses formes et une panoplie d'effractions, de violations et d'irrégularités sont autant de constats relevés au quotidien dans les transports urbains et interurbains, où la logique du gain facile semble autoriser tous les dépassements. Les voyageurs contraints à emprunter ces autocars n'ont pas manqué de montrer leur mécontentement quant à la qualité de service. Même les chauffeurs de taxi observent une attitude déplaisante pour les voyageurs en leur imposant leur loi, vu que les compteurs ne sont pas utilisés et que les tarifs changent d'un chauffeur à un autre, selon la qualité des routes traversées et le nombre de bouchons rencontrés.Ce désordre qui règne dans ce secteur est dû essentiellement à l'absence d'un plan de la circulation et de transport urbain dans les différentes communes de la wilaya. S'y ajoutent le manque criant en matière de contrôle et les différentes défaillances constatées dans les quelques gares routières qui existent sur le territoire de la wilaya. A titre d'exemple, on citera le cas de la gare Guessab, sise à proximité du stade Mustapha Tchaker, au chef-lieu de la wilaya. Malgré la grande affluence de voyageurs, cette gare est dépourvue de toutes les commodités essentielles, dont entre autres des abribus et des sanitaires dignes de ce nom. Pour les responsables locaux, il est inutile d'aménager une gare routière provisoire, puisqu'un « ancien » projet de réalisation d'une nouvelle gare à Khezrouna, dans la commune de Beni Mered, devrait être relancé prochainement. Dans le même ordre d'idées, il convient de relever le retard observé quant à la mise en place d'un plan de circulation de la ville des Roses, et dont la réalisation semble être renvoyée aux calendes grecques.En l'absence d'un tel plan, la ville se transforme en un immense bouchon qui s'accentue aux heures de pointe. Interrogé à ce propos, M. Bensalem, directeur des transports à la wilaya de Blida, nous dira : « Pour ce qui est du plan de circulation de la ville des Roses, ce projet ne relève pas de notre direction, mais de l'APC de Blida. Selon les dernières informations que nous détenons, le projet est actuellement au stade de lancement de l'avis d'appel d'offres pour la désignation d'un bureau d'études. » Et d'ajouter : « Concernant le déménagement de la gare routière Guessab vers Khezrouna, nous n'attendons que la décision d'affectation du lot de terrain que nous allons présenter à notre tutelle pour qu'elle débloque les fonds réservés depuis plusieurs mois à ce projet. Cette procédure ne devrait pas tarder à se concrétiser. » Questionné sur le phénomène de l'anarchie et de l'absence de contrôle dans le secteur des transports, le même responsable expliquera que ce problème est dû au manque flagrant de contrôleurs « au point où, à maintes reprises, ce sont les cadres administratifs de la direction qui se voient obligés de porter la casquette de contrôleur », soutiendra-t-il. Par ailleurs, il annoncera que la date du 30 juin est fixée comme dernier délai pour les transporteurs propriétaires d'autocars dotés d'une seule porte, tels que les J9, pour changer de bus, « sinon ils seront orientés vers les lignes secondaires qui desservent les zones éloignées et déshéritées de la wilaya ». Notre interlocuteur évoquera l'ouverture prochaine de nouvelles lignes de transports qui seront attribuées à ceux qui déposent des dossiers recevables et complets de demande de lignes.


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