Un secteur en pleine ébullition

Le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Yacine Hamadi, a affirmé, avant- hier, à Alger, que «les besoins du marché interne sont grandissants». Il souligne dans ce sens qu' «il existe pas moins de 751 projets d'une capacité d'accueil de 95000 lits, en cours de réalisation». «Ce qui nécessite», poursuit-il «une main- d'oeuvre qualifiée de 37289 employés». Il intervenait à l'occasion de l'ouverture de l'année académique du secteur 2021-2022 à l'Ecole nationale supérieure du tourisme (Enst), sise à l'hôtel El Aurassi. Poursuivant, Yacine Hamadi a mis l'accent sur l'importance de veiller à la qualité dans les prestations touristiques fournies. Cela avant d'insister sur «l'impératif de développer le tourisme, à la lumière, notamment d'une stratégie ambitieuse et réaliste, à travers laquelle l'Etat ambitionne d'assurer un climat propice à l'édification d'une destination touristique attractive, capable de satisfaire les besoins du marché interne et de répondre aux exigences du tourisme international». Cette stratégie est, selon le ministre du Tourisme basée, sur «un ensemble d'axes complémentaires encourageant l'investissement pour rattraper le déficit en matière de capacité d'accueil, et l'amélioration de l'attractivité, l'image et la destination Algérie».Le premier responsable du secteur du tourisme a également souligné la nécessité «de renforcer le partenariat entre les différents opérateurs touristiques et d'assurer les facilitations et les procédures administratives soutenant l'activité touristique». D'un ton critique, le ministre a déclaré que «la réalisation des complexes touristiques de grande envergure et des hôtels de luxe ne suffisent pas, si cette réalisation n'est pas soutenue par des compétences qualifiées en mesure de gérer ces infrastructures, selon des critères modernes». Sur un autre volet, le ministre a indiqué que son département veille à «suivre les évolutions dans le domaine de la formation et de sa modernisation, à travers l'intégration de nouveaux métiers et de nouvelles spécialités». Cela avant de mettre l'accent sur «la nécessité de dispenser des formations cadrant avec les besoins du marché de l'emploi, tout en oeuvrant à l'amélioration du niveau des formateurs. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a, de son côté, affiché «la détermination de son département à mettre en oeuvre des stratégies de coopération avec le secteur du tourisme, afin d'améliorer et de développer la qualité de la formation et de la recherche». Il a rappelé dans ce sillage la convention signée entre les deux départements ministériels en mars dernier, qui vise à définir «le cadre général du travail, de la coordination et de la coopération dans les domaines de la formation et de la recherche». «Ladite convention,» a-t-il d'avantage expliqué, «renforce le champ des concertations et les intérêts communs entre les deux départements, en vue de mettre le créneau de la formation au diapason des marchés national et international, et l'adapter aux normes de qualité en vigueur dans le domaine du tourisme». Par ailleurs, il y a lieu de noter que la journée d'hier, a été marquée par un acte porteur d'espoir pour les stagiaires du secteur touristique. La passerelle de l'emploi entre les écoles supérieures spécialisées dans le tourisme et les établissements touristiques est en place. Plusieurs décisions de recrutement au sein de différents établissements de tourisme et hôteliers, ont été remises aux majors de promotion de l'Enst.