Algérie

Un secteur en mal de soins



Un secteur en mal de soins
La couverture sanitaire à Tifra est quasi-insignifiante : deux médecins généralistes pour 8 000 habitants. Il existe en tout, quatre structures éparpillées à travers le vaste territoire de la commune qui donnent des consultations et prodiguent les premiers soins aux centaines de patients qui s'y rendent quotidiennement. Une polyclinique au chef-lieu de commune baptisée au nom du chahid Zidi Abdelaziz, trois salles de soins implantées à Assam, Izoughlamen, Aït Mahiou et une officine pharmaceutique à Hammam Sillal ; voilà de quoi est constitué en tout le secteur sanitaire à Tifra. « Nul. Insuffisant. Doit s'améliorer ». Tels sont, sommairement, les verdicts populaires concernant ce secteur. Si pour certains d'entre ces établissements sanitaires, à l'exemple de la polyclinique, ont reçu quelques liftings et bénéficié de revêtements d'étanchéité, la salle de soins d'Aït Mahiou où exerce le deuxième médecin de la commune est dans un état lamentable. Les eaux pluviales s'y infiltrent et rendent les lieux inadéquats à l'exercice de la médecine.Cet état des lieux exaspère beaucoup de citoyens qui veulent voir ce secteur vital bénéficier de toute l'attention des autorités. Le docteur Tahanout, premier responsable de la polyclinique Sillal, affiche quant à lui un certain optimisme quant au devenir de ce secteur dans la commune. « Cette polyclinique qui vient tout juste de bénéficier de quelques travaux de réfection et d'un nouveau matériel médical (fauteuil dentaire, radio') connaîtra sous peu une véritable modernisation. L'établissement sera totalement réaménagé et remis à neuf avec en prime, comme ardemment souhaité par la population, l'ouverture d'un service des urgences », nous déclare-t-il. Cette polyclinique souffre actuellement de multiples carences. En sus de l'éternel problème du manque de personnel dont souffrent tous les hôpitaux du pays, elle affiche une mine triste pour une polyclinique érigée pour y abriter même une maternité.Un médecin et trois infirmiers seulement y exercent avec des moyens dérisoires. « Cette polyclinique est un patrimoine communal dont je suis fier, mais les prestations sont insuffisantes. Mon v'u est que cette polyclinique travaille 7 jours su 7 et 24 heures sur 24 », clame un patient habitué des lieux. Du coté de l'APC, on apprend que des projets, dont certains sont inscrits dans le cadre des PCD, vont être réalisés cette année dans le domaine de la santé. « Pour cette année, nous allons réaliser deux unités de soins l'une au village Tifra et l'autre à IKedjane. Nous projetons aussi d'ouvrir une salle de soins à Flih ; une infrastructure d'accueil y existe, nous sommes en train d'effectuer les formalités d'usage pour l'acquisition de la bâtisse. Avec ces projets nous pensons réduire un peu les insuffisances qui caractérisent ce secteur », nous déclare Kouche Rachid, le premier vice-président de l'APC.Entre insatisfaits et indifférents, les citoyens de Tifra veulent voir ce secteur prospérer pour répondre efficacement et régulièrement à leurs besoins en matière de soins.


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