Algérie

Un secteur à vau-l'eau


Un secteur à vau-l'eau
Plusieurs carences, dont la mauvaise gestion des moyens de la SNTF et l'absence de maintenance des machines, ont été dénoncées par les cheminots.
L'importance des chemins de fer qui ont longtemps servi l'économie nationale et résorbé le chômage des décennies durant, n'est plus à prouver, et ce n'est pas à Souk Ahras, ville ferroviaire depuis plus d'un siècle, que cette évidence sera ébranlée. Il est, toutefois, indiqué de rapporter l'état déplorable dans lequel se trouve depuis peu le secteur. La vétusté des équipements et l'absence d'une maintenance fiable, ont réduit considérablement de la performance des trains. Du moins, c'est ce que reprochent les cheminots signataires d'une motion dans laquelle ils énumèrent une foultitude de carences, qu'ils disent à l'origine de la dégradation des différentes filiales de la SNTF.
L'inexistence d'un projet de réalisation d'un dépôt principal, le transfert de plusieurs départements à d'autres wilayas sans raison valable, le maintien en suspens de certaines opérations de rénovation des lignes importantes du réseau et les agissements de «gens aux mauvaises intentions», sont autant de points noirs répertoriés par les cheminots de Souk Ahras, et qu'ils estiment en défaveur, du développement du secteur. Ils limitent à ce titre la quantité du minerai de fer transportée vers El Hadjar à 2 000 t au lieu d'une moyenne de 30 000 t du temps de la période faste des chemins de fer algériens. Les auteurs de la correspondance préconisent, comme solution idoine, la création d'un pôle administratif régional, prélude à une direction qui viendrait emboîter le pas aux quatre autres directions régionales, vu l'importance stratégique et le capital humain que revêt la wilaya.
Contactée par nos soins, une source responsable au fait de l'historique des chemins de fer s'est montrée, plutôt, pessimiste à l'égard de cette proposition. Voici ses propos: «En temps de concurrence entre moyens de transport, des secteurs connaissent des périodes de performance et subissent parfois des secousses temporaires. C'est, peut-être, le cas à Souk Ahras. L'on ne peut toutefois imputer même allusivement, la responsabilité de ce léger recul à une seule partie. Combien de fois a-t-on provoqué des troubles inutiles, mus d'arrières pensées claniques au sein des filiales, naguère, classées parmi les plus performantes ' Combien sont-ils ces cadres intègres qu'on a forcés à l'exil ou au départ, avant terme, à la retraite, à cause de complots fomentés, parfois, par ceux-là même qui crient aujourd'hui au danger.»


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