Près de deux millions de Congolais se sont rendus, hier, aux urnes, pour élire leur futur président. Neuf candidats sont en lice dont le chef de l'Etat sortant, Denis Sassou Nguesso. Ce dernier brigue un troisième mandat, à la faveur de l'amendement, en octobre 2015, de la Constitution, lors d'un référendum contesté par tous les Congolais, à l'exception de la classe dirigeante.Cette élection s'est tenue dans un climat tendu après l'annonce d'une coupure totale des communications pendant 48 heures. Selon les autorités, la décision de couper toutes les télécommunications (téléphone, internet, SMS) dans le pays hier et aujourd'hui a été prise pour des raisons de sécurité et de sûreté nationales. D'après une source gouvernementale, la décision de couper les communications n'entraîne aucune entrave au vote et n'entrave en rien l'accès de l'opposition aux résultats », mais l'Etat cherche « à se prémunir contre la publication illégale de résultats ». Au pouvoir depuis 32 ans, le président sortant fait face à la coalition de cinq candidats de l'opposition. Ces derniers estiment que les conditions ne sont pas remplies pour des élections « sincères, crédibles et transparentes ». Ils ne comptent pas baisser les bras, malgré les man?uvres frauduleuses ayant déjà commencé avec des votes par anticipation, la création de bureaux de vote fictifs ou encore la distribution de fausses cartes d'électeur. Ils n'envisagent pas de boycotter les élections. Ils ont appelé le peuple à exercer sa souveraineté dans le cas où le président sortant l'emporterait dès le premier tour, comme celui-ci l'a promis à ses partisans. Des appels incessants ont été lancés à l'adresse des autorités congolaises pour la tenue d'élections libres et transparentes tout en exhortant l'opposition à faire valoir ses revendications par des voies légales sans recourir à la violence ou inciter les gens à investir les rues pour contester les résultats. Craignant un nouveau dérapage dans la région, les Nations unies ont, de leur part, appelé au calme. L'organisation a exhorté les autorités à garantir un scrutin libre et transparent et l'opposition à faire valoir ses éventuelles contestations par des voies légales afin de garantir la tenue du scrutin dans une atmosphère apaisée et exempte de toute violence, dans un pays encore marqué par le traumatisme de la guerre civile de 1997 à l'issue de laquelle M. Sassou était revenu au pouvoir.
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Posté Le : 20/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S D
Source : www.horizons-dz.com