Plus d'un an après la chute de Hosni Moubarak, les Egyptiens se rendent aux urnes aujourd'hui et demain pour désigner son successeur à la tête de l'Egypte. Un scrutin déterminant pour l'avenir politique de la révolution.
Après la disqualification d'une dizaine de candidats par la commission électorale, douze personnalités restent officiellement en lice pour la magistrature suprême. D'après les sondages, quatre d'entre elles se trouvent dans le peloton de tête. À ce jour, sont donnés favoris Amr Moussa, ancien responsable de la Ligue arabe, Abdel Moneim Aboul Foutouh, ex-membre des Frères musulmans, qui se présente comme un potentiel rassembleur des islamistes et des libéraux.
Tous deux se sont vivement affrontés le 10 mai dernier au cours du premier débat télévisé organisé dans le pays. Outre ces deux hommes, Ahmed Chafik, ancien commandant en chef des forces aériennes est lui aussi candidat. Quant aux Frères musulmans, ils sont finalement entrés dans la course après avoir annoncé qu'ils n'y participeraient pas, en se ralliant derrière la candidature de Mohammed Morsi, leader du Parti de la liberté et de la justice (PLD).
Acteurs phares de la politique égyptienne, les Frères musulmans ont usé d'une stratégie électorale considérée comme douteuse par de nombreux Egyptiens. Alors que leur formation politique, le Parti de la justice et de la liberté (PLJ), a remporté les législatives en janvier dernier, les dirigeants du parti ont, dans un premier temps, annoncé ne pas vouloir présenter de candidat à la présidentielle.
Une déclaration d'intention qui a cependant volé en éclats dès l'annonce de la candidature de Mohammed Morsi, adoubé par la confrérie. Selon les Frères musulmans, ce soudain changement de cap a été décidé pour contrer les candidatures de plusieurs apparatchiks de l'ancien régime.
Il est difficile par ailleurs de chiffrer précisément les intentions de vote. Dans ce climat pré-électoral confus, les chiffres issus des différents sondages politiques ' ils sont autorisés pour la première fois dans le pays ' peuvent varier du simple au double.
Outre un indéniable manque d'expérience dans le domaine, les instituts de sondage souffrent de la propension des personnes interrogées à ne pas exprimer leur réelle opinion.
L'électorat reste méfiant à l'égard des représentants politiques. «Il y a des zones d'ombre autour de plusieurs candidats, notamment Aboul Foutouh ou Ahmed Chafik, estime-t-on. Une méfiance à laquelle s'ajoute une grande indécision : selon plusieurs sondages, 40% des quelque 50 millions d'électeurs ne savent pas pour qui voter.
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Posté Le : 22/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com