Algérie

Un scénario idéal



Au terme du match Libye-Algérie de Casablanca, nous avions mis l'accent sur la frilosité de Vahid Halilhodzic qui, suite au rapport établi par son adjoint Kourichi, avait opté pour une rigoureuse organisation en 4-5-1. Pendant plus de 80 minutes, Slimani, évidemment esseulé en pointe, s'était évertué à trouver, en vain, la faille. Or, la délivrance n'est venue qu'avec l'entrée de Soudani. Nous avions regretté- et nous ne sommes pas les seuls- que le coach national ait attendu si longtemps pour prendre une décision évidente aux yeux de tous les observateurs. De toute évidence, il a trop respecté un adversaire replié en défense et spéculant sur un contre. Or, c'est justement l'ex-joueur de l'ASO qui fut l'auteur du seul but de ce match capital. Grace à cette précieuse réalisation, les Verts se trouvaient hier en position favorable face à des adversaires contraints, cette fois, d'attaquer pour inscrire au moins un but, d'où les changements des données tactiques de ce second round. Certes, en ancien buteur, Vahid a toujours souhaité que son équipe marque le plus de buts possibles. Mais encore faut-il adopter pour ce faire un système de jeu qui réponde à ses v'ux . Ce n'est certainement pas avec la même organisation que celle appliquée à Casablanca qui risquait de favoriser ses desseins offensifs. Cette fois, et après avoir tiré les enseignements du match aller, Halilhodzic a titularisé d'entrée Soudani, même si, sur le papier du moins, ce dernier « figurait » sur la ligne du milieu, aux cotés de Foghouli et Kadir. Effectivement, l'ex- chélifien est constamment attiré vers les bois adverses, à partir du flanc gauche où il excelle. De mémoire de supporter, on a rarement assisté à un tel départ en trombe car, au bout de six minutes seulement, l'EN menait par deux buts inscrits, et ce n'est guère un hasard, par Soudani et Slimani , de la tête, sur un corner et sur un centre. Manifestement, le plus important était fait ,car les hommes de Erbich n'avaient plus qu'à jouer leur va-tout, ce qui signifie qu'ils étaient dès lors contraints de bouleverser un plan de jeu défini avant le coup d'envoi. On a senti la volonté de réagir, mais les Algériens, par un pressing haut et constant, les ont empêchés de réaliser ce désir. Le nombre de corners ( 6 à 1) atteste la supériorité de nos représentants qui ont pourtant perdu des ballons apparemment exploitables. En seconde période, l'EN d'Algérie, face à des adversaires au mauvais esprit évident ( et ceci ne surprendra personne) qui ont passé leur temps à contester et qui ont même tenté de quitter le terrain pour un simple carton jaune, a confirmé sa supériorité , en obtenant le même nombre de corners ( 6) sans fournir pourtant une production exemplaire. Finalement, il y a une moralité à tirer de cette double confrontation, à savoir que c'est l'équipe qui a respecté l'esprit du jeu et ayant développé le meilleur football qui a arraché le précieux billet pour l'Afrique du Sud. Sur l'ensemble des deux rencontres, l'EN a largement mérité sa qualification. Ceci ne nous empêchera de reconnaitre qu'il existe encore des lacunes, ces dernières ne pardonnant pas face à des adversaires autrement plus consistants que les Libyens, footballeurs moyens mais râleurs de première classe !


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