Une grande affluence, composée essentiellement de familles en quête de
fraîcheur, prévaut dans le complexe Les Andalouses, depuis le début de la
canicule, qui a coïncidé avec l'entame du mois de carême. La plage et les
terrasses des crémeries sont prises d'assaut moins de deux heures après le
f'tour par des familles, ayant pour la plupart fait le déplacement d'Oran et de
ses localités limitrophes. Une ambiance particulière s'est installée aux
Andalouses au cours des soirées ramadhanesques, qui se prolongent jusqu'au
petit matin. Une première pour ce mois de Ramadhan, qui mérite d'être mise en
exergue de par son caractère inédit. En effet, ces estivants nocturnes, qui
profitent évidement de l'occasion pour faire trempette, ramènent leur repas de
s'hour dans les coffres de leurs véhicules où s'offrent carrément des barbecues
au bord de la mer et à la belle étoile.
Les gérants des établissements de
commerce installés sur les lieux ne s'attendaient pas à une telle aubaine.
«J'avoue que j'envisageai de fermer ma crémerie durant ce mois de Ramadhan.
J'ai fait appel à d'autres employés, car j'avais déjà donné congé à mon
personnel. Je n'en reviens pas, les affaires marchent à merveille», a affirmé
le propriétaire d'une crémerie. Les parkings sont bondés et les automobilistes
retardataires font des acrobaties pour trouver une place où il leur est permis
de stationner leurs voitures. Certains ont même trouvé l'astuce en réservant à
l'avance leurs places dans les parkings. Faute de mieux, d'autres encore se
rabattent sur les autres plages mitoyennes au complexe.
Nombre de familles, venues de
différentes autres régions du pays, ont également loué des bungalows pour y
passer le mois de carême. «La canicule était prévisible pour ce début du mois
de Ramadhan. Je ne vous apprends rien en vous donnant les records de température
prévalant dans la région de Sidi Bel-Abbès, mon lieu de résidence. J'ai alors
fait un sacrifice pour ma famille en louant un bungalow aux Andalouses», a
confié un père de famille, qui ne constitue absolument pas un cas isolé et qui
donnait l'impression d'être très satisfait de sa décision au même titre que sa
ribambelle d'enfants.
L'ironie du sort veut que ces locataires, taxés à tort d'inconscients,
aient remplacé ceux qui se sont étonnés de leur présence en restituant les clés
des bungalows à la veille du mois de Ramadhan. Ils auront certainement compris
lorsque la canicule s'est subitement manifestée.
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Posté Le : 01/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rachid Boutlélis
Source : www.lequotidien-oran.com