Algérie

Un rôle "décisif" du mouvement associatif dans la société (associations)



Un rôle
Des associations nationales ont salué le rôle "décisif" du mouvement associatif dans la société, soulignant l'importance "suprême" de "la coopération et de la concertation" entre les pouvoirs publics et les associations qui militent sur le terrain et leur transmettent les préoccupations des citoyens.
Cependant, les avis de ces associations divergent sur la nécessité d'établir "une charte de coopération" entre les associations et les autorités publiques, étant donné que ces associations sont "le bras droit" de l'administration et sont bien informées des problèmes des citoyens, de par leur forte présence sur le terrain.
Certaines associations estiment qu'il "est temps d'établir une coopération forte à parts égales" entre les associations et les autorités publiques, alors que d'autres pensent que les associations algériennes sont "jeunes et n'ont pas atteint la maturité qui les qualifie à être un partenaire à part entière des autorités publiques" afin de régler les problèmes des citoyens. Elles conviennent toutefois que les autorités publiques "n'accordent pas assez d'intérêt aux associations", estimant que ces autorités n'ont pas "confiance" en elles.
Concernant les aides financières prévues dans la loi sur les associations, les textes de cette loi n'ont pas été appliqués jusqu'à présent, en raison de l'absence de textes d'application y afférents, ont affirmé les associations.
Elles ont, à cet effet, appelé l'administration, en vue de faciliter leurs actions, à prendre en charge le paiement des salaires des employés permanents des associations et à exonérer celles-ci de toutes les taxes lors de l'acquisition des différents moyens destinés aux catégories vulnérables de la société.
A cet égard, M. Nasreddine Chaklal, président de l'association "El-Irchad oua el-Islah" a souligné la nécessité "d'élaborer une charte de coopération" entre les autorités publiques et les associations et de donner les moyens nécessaires notamment juridiques à celles-ci, pour leur permettre d'accomplir pleinement leur travail.
L'administration doit coopérer avec les associations, a-t-il estimé, soulignant qu'elle doit également les exploiter en vue de régler les problèmes des citoyens, car elle est la seule à même de les mobiliser.
Il est nécessaire que les autorités publiques "valorisent" les efforts de ces associations et qu'elles se concertent avec elles sur les questions intéressant les citoyens, a-t-il estimé.
Les autorités publiques n'accordent pas assez d'intérêt aux associations, dans une absence totale de la confiance, a affirmé M. Chaklal, soulignant que la nouvelle loi sur les associations "est loin de la réalité".
Concernant les aides financières, M. Chaklal a estimé nécessaire que les autorités publiques prennent en charge "le paiement des salaires des employés permanents des associations" et d'"exonérer les associations des différentes taxes lors de l'acquisition des moyens destinées aux actions caritatives".
Pour sa part, Mme Saida Benhabyles, présidente du Mouvement de solidarité avec la femme rurale a salué le rôle "important" et l'influence du mouvement associatif dans la société.
Le mouvement associatif est porteur d'un message, a-t-elle estimé, rappelant que son véritable rôle était de transmettre les préoccupations des citoyens aux parties concernées. Elle a souligné l'importance d'une coopération "équitable et égale" entre les associations et les autorités publiques, en vue de servir l'intérêt suprême du pays.
Après avoir qualifié les associations de "conscience des autorités publiques", et de "complément des efforts de l'administration", Mme Benhabyles a indiqué qu'il "est temps de réfléchir à une politique en vue d'organiser la société civile, tout en assurant une complémentarité entre ses actions et celle des autorités publiques aux niveaux interne et externe".
Mme Benhabyles a proposé à cet égard la formation d'un "lobby" entre les associations et les pouvoirs publics préconisant la mise en place d'un espace informel de communication permanente entre les autorités publiques et l'ensemble de la société civile.
Pour sa part, la présidente de l'association d'alphabétisation "Iqraa", Mme Aicha Barki a considéré que la société civile, qui joue un rôle efficient constitue un véritable appui pour l'Etat.
Les associations nationales ont une grande influence sur le citoyen. Elles ont une capacité de sensibilisation et de mobilisation autour de différentes questions au service de l'intérêt national.
Concernant la coopération entre la société civile et les pouvoirs publics, elle a souligné la nécessité d'un climat de confiance entre les deux. "Nous voulons une administration centrale à l'écoute de la société civile", a-t-elle insisté, ajoutant que les associations attendaient la promulgation d'une "charte de coopération avec les autorités publiques".
Mme Barki a soulevé le problème d'aides financières qui ne sont pas mises en oeuvres en raison de l'absence de textes d'application appelant les pouvoirs publics à prendre en charge les salaires des employés permanents des associations.
La présidente du centre d'information et de documentation sur les droits de la femme et de l'enfant Mme Nadia Ait Zai a salué le rôle du mouvement associatif dans la société regrettant toutefois le manque de confiance entre les associations et les pouvoirs publics.
Concernant la coopération entre les associations et les autorités publiques, Mme Ait Zai a estimé que les associations algériennes étaient "jeunes" (la majorité des associations ont été créées à partir de 2000) et "n'ont pas atteint la maturité qui les qualifie à être un partenaire à parts égales des pouvoirs publics".
Il est encore tôt pour souligner la nécessité d'établir une coopération et un partenariat entre les associations et les autorités publiques", a-t-elle dit.
Les associations doivent, à travers leurs programmes, les actions et les résultats obtenus, prouver leurs aptitudes et leur efficience, pour gagner la confiance des pouvoirs publics vers lesquels elles se tournent pour régler les problèmes des citoyens, a-t-elle précisé.
La présidente du centre d'information et de documentation sur les droits de la femme et de l'enfant a indiqué que les associations doivent apprendre à travailler, à gérer et à réaliser des projets avec leurs propres moyens sans attendre l'aide des autorités publiques, soulignant que les associations doivent passer par toutes ces étapes pour gagner la confiance des pouvoirs publics et devenir un partenaire à parts égales.
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika avait décidé, lors du discours prononcé le 15 avril 2011, la révision de la loi sur les associations, en vue de soutenir l'action associative.
La nouvelle loi sur les associations compte 74 articles, contenant plusieurs propositions présentées par des représentants d'associations et de partis politiques, ainsi que des personnalités nationales, à l'instance de concertations autour des réformes politiques.


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