Algérie

Un rituel entre plaintes et glorifications



Comme chaque année, la journée du 8 mars célébrant la femme au niveau international, donne lieu en Algérie à un rituel oscillant entre dénonciation du sort réservé aux femmes et l'insistance sur les avancées enregistrées en matière d'émancipation féminine en passant par la glorification du rôle des moudjahidate (combattantes) lors de la guerre de Libération nationale.Comme chaque année, la journée du 8 mars célébrant la femme au niveau international, donne lieu en Algérie à un rituel oscillant entre dénonciation du sort réservé aux femmes et l'insistance sur les avancées enregistrées en matière d'émancipation féminine en passant par la glorification du rôle des moudjahidate (combattantes) lors de la guerre de Libération nationale.
On verse de chaudes larmes et on se congratule de joie selon qu'on est optimiste ou pessimiste, selon qu'on appartient à telle ou telle catégorie sociale. C'est un rituel où souvent se lit, sous la profusion des hommages aux combattantes de la guerre, le sentiment d'accablement et de résignation coupable du fait qu'on ait rien entrepris pour améliorer la situation des femmes d'aujourd'hui. A l'occasion, il est de bon ton de «dénoncer» la violence faite aux femmes. C'est le temps où la presse réserve ses manchettes à tous les rapports traitant de la question, appuyés des statistiques détaillant et quantifiant la maltraitance dont les femmes sont l'objet. Centres, observatoires et autres agences spécialisées dans les questions relatives aux droits des femmes sont mises à contribution. On peut donc lire pendant 2 ou 3 jours leurs analyses, compte-rendus et enquêtes. Ceux qui ne veulent pas faire dans le misérabilisme lorgnent du côté des dames qui ont réussi. On déterre les femmes «intellectuelles», écrivaines, journalistes, artistes, les femmes cadres d'entreprise.
On les fait descendre dans l'arène avec leur tailleur tiré à quatre épingles. La parole leur est donnée pour faire le constat qu'elles méritent bien leur place et que l'égalité entre les sexes n'est pas un vain mot. Tout se passe comme si le code de la famille ne les concernait pas. Mais se tourner vers les femmes au foyer entraîne inévitablement qu'on évoque la face cachée de l'iceberg. De ce côté-ci, sont tapis l'analphabétisme, le code de la famille et tous les immondices de la vie sociale : enfance abandonnée, mères célibataires, garde de l'enfant, vagabondages, SDF, divorce etc. Les centres d'accueil des enfants orphelins ou abandonnés, témoignent encore d'une réalité amère. Ceux qui choisissent de rester dans le misérabilisme, s'en vont donc dans ces jardins d'enfants pour donner la parole aux éducatrices. Ce sont elles qui vous raconteront l'histoire des SNP (sans nom patronymique) et de tous ces petits destins nés de la destruction de carrières féminines anonymes. Remonter ces trajectoires jusqu'à leur source, peut emmener jusqu'à la guerre civile et au maquis terroriste, à ces viols de bêtes féroces où l'Algérien flirtait avec le monde animal. Tout compte fait le 8 mars nous paraît comme ce verre à demi plein ou à demi vide, tout dépend de la façon dont on veut le regarder.
On verse de chaudes larmes et on se congratule de joie selon qu'on est optimiste ou pessimiste, selon qu'on appartient à telle ou telle catégorie sociale. C'est un rituel où souvent se lit, sous la profusion des hommages aux combattantes de la guerre, le sentiment d'accablement et de résignation coupable du fait qu'on ait rien entrepris pour améliorer la situation des femmes d'aujourd'hui. A l'occasion, il est de bon ton de «dénoncer» la violence faite aux femmes. C'est le temps où la presse réserve ses manchettes à tous les rapports traitant de la question, appuyés des statistiques détaillant et quantifiant la maltraitance dont les femmes sont l'objet. Centres, observatoires et autres agences spécialisées dans les questions relatives aux droits des femmes sont mises à contribution. On peut donc lire pendant 2 ou 3 jours leurs analyses, compte-rendus et enquêtes. Ceux qui ne veulent pas faire dans le misérabilisme lorgnent du côté des dames qui ont réussi. On déterre les femmes «intellectuelles», écrivaines, journalistes, artistes, les femmes cadres d'entreprise.
On les fait descendre dans l'arène avec leur tailleur tiré à quatre épingles. La parole leur est donnée pour faire le constat qu'elles méritent bien leur place et que l'égalité entre les sexes n'est pas un vain mot. Tout se passe comme si le code de la famille ne les concernait pas. Mais se tourner vers les femmes au foyer entraîne inévitablement qu'on évoque la face cachée de l'iceberg. De ce côté-ci, sont tapis l'analphabétisme, le code de la famille et tous les immondices de la vie sociale : enfance abandonnée, mères célibataires, garde de l'enfant, vagabondages, SDF, divorce etc. Les centres d'accueil des enfants orphelins ou abandonnés, témoignent encore d'une réalité amère. Ceux qui choisissent de rester dans le misérabilisme, s'en vont donc dans ces jardins d'enfants pour donner la parole aux éducatrices. Ce sont elles qui vous raconteront l'histoire des SNP (sans nom patronymique) et de tous ces petits destins nés de la destruction de carrières féminines anonymes. Remonter ces trajectoires jusqu'à leur source, peut emmener jusqu'à la guerre civile et au maquis terroriste, à ces viols de bêtes féroces où l'Algérien flirtait avec le monde animal. Tout compte fait le 8 mars nous paraît comme ce verre à demi plein ou à demi vide, tout dépend de la façon dont on veut le regarder.


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