Algérie

Un riche patrimoine aux touches féminines



Un riche patrimoine aux touches féminines
La participation de la délégation iranienne à la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015 a surpris tous les présents qui ont fait le déplacement au Zénith pour assister à cet événement qui s'est déroulé du 9 au 12 octobre.La cérémonie d'ouverture a eu lieu en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et de Son Excellence l'ambassadeur d'Iran, Radha Amiri, et a été une véritable découverte pour les Constantinois. Contrairement à de nombreux pays arabes, qui sont passés par les lieux depuis le 16 avril dernier et qui ont laissé une grande déception au vu d'une participation timide ? le cas de la Palestine, l'Irak et l'Arabie Saoudite ?, l'Iran, invité d'honneur, a tenu à marquer honorablement sa présence au Vieux Rocher avec une importante délégation et un programme riche et varié.Outre les différentes expositions et la programmation des soirées musicales et la projection de films, il n'a pas échappé au public de remarquer la forte présence féminine, notamment dans le très intéressant pavillon réservé aux arts et à l'artisanat. Une présence qui a donné une touche particulière à cette participation d'un niveau très appréciable, surtout lorsqu'il s'agit de l'artisanat traditionnel iranien. Les visiteurs ont été agréablement surpris par ces produits réalisés avec une grande dextérité, en assistant sur place et en direct à leur confection dans des sortes de petits ateliers ouverts.C'est le cas de Mitra Radaoui, originaire de la ville de Karaman, spécialisée dans les tapis, la décoration sur tissu et la broderie depuis 17 ans, avec des expositions dans plusieurs pays, et qui a installé toute une panoplie d'outils et de produits. Juste en face d'elle, Zahra Mir Ahmadi est pleinement concentrée. Cette jeune femme de 35 ans, toujours souriante, est diplômée en informatique. Elle a préféré suivre une formation dans la sculpture sur les ustensiles de cuivre chez maître Montaziri, avant d'opter pour l'enseignement de cet art dans des instituts spécialisés. A quelques pas de Zahra, s'est installée la plus jeune des participantes.C'est Wajiha Sadat Djelali, qui fait de merveilleuses mosaïques avec sa minuscule scie à bois. La fille de Téhéran, qui n'a que 25 ans, diplômée dans l'art islamique, a été décorée de la médaille de mérite national de la haute qualité pour ses travaux. Elle vient juste de décrocher le premier prix au festival iranien de la sculpture sur bois en 2014. Parmi les participantes à cette exposition, on retrouve également Mansoura Taki Boor, née en 1975 à Ispahan, spécialiste dans la décoration, Khadidja Hadjilou, artiste-peintre et enseignante universitaire, présente avec une intéressante collection de tableaux et surtout la calligraphe Adra Akiki Bakhchaïchi.Cette dernière, qui a obtenu son diplôme d'excellence de l'Association des calligraphes iraniens, a consacré tout un ouvrage aux femmes calligraphes dans la civilisation islamique. Tous les visiteurs de cette exposition ne partiront pas sans passer pas le coin du café iranien où ils auront à savourer une tasse de thé et déguster de succulents gâteaux traditionnels servis par un jeune homme souriant dans un élégant habit traditionnel.




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