La stratégie générale de mise à niveau de la ville d'Oran commence
désormais à prendre forme, faisant naître un réel espoir en matière
d'aménagement urbain. Ayant été victime, des années durant, d'une urbanisation
«aléatoire et sauvage», Oran peut compter cette fois-ci dans sa quête vers «ce
retour aux normes» sur une volonté politique affichée avec «détermination» pour
redonner à cette ville son éclat d'antan et la propulser au rang des cités
incontournables du Maghreb et du bassin méditerranéen. Les dégâts occasionnés à
la ville durant les années 1990-2000, particulièrement dans son extension
extra-muros, sont toutefois considérables et seront difficiles à effacer. Cette
stratégie de «mise à niveau de la ville» se présente ainsi beaucoup plus comme
une entreprise visant à «stopper l'hémorragie» en vue d'une relance effective
d'une politique d'urbanisation normalisée et moderne qui réponde aux impératifs
du millénaire. «Il faut valoriser le foncier urbain (le foncier intra-muros) et
en finir avec la logique d'urbanisation spontanée», a souligné le délégué
chargé du développement local auprès du ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales, M. Abdelkader Khelil, à la fin
de sa visite de deux jours (mardi et mercredi) à Oran. Avant d'annoncer dans ce
sens que des «mesures doivent être prises pour identifier de manière précise
l'affectation du foncier intra-muros et vitaliser ses espaces», le même
responsable a en outre souligné la nécessité d'opérer la restructuration du
quartier d'El Hamri dans le cadre d'un schéma
d'aménagement durable et d'ajouter : «La stratégie de mise à niveau de la ville
d'Oran nécessite un reclassement du foncier de ce site et une requalification
de l'espace urbain. Le wali d'Oran avait souligné, la veille, lors d'une
rencontre sur la «bonne gouvernance», qu'il y a «une excellente opportunité à
saisir pour concrétiser cette opération par l'éradication de l'habitat précaire
et la récupération du foncier résiduel dans ce quartier pour édifier des
équipements d'excellence». Il a préconisé, dans le cadre de la modernisation de
la ville, en complément du programme de réhabilitation de ce quartier, la
création d'une cité d'habitation de 5.000 logements pour les résidents de ce
quartier. «Il s'agit de reloger 2.300 familles, outre les propriétaires des haouchs, les squatteurs, les sous-locataires, etc.», a-t-il
expliqué. La politique local en matière d'urbanisme semble ainsi reposer sur
deux volets : récupération du foncier résiduel en vue d'édifier des équipements
d'excellence et réhabilitation du bâti représentant une valeur architecturale.
Concernant ce dernier volet, cinq opérations sont, pour rappel, inscrites au
niveau de la wilaya.
En plus des deux opérations de réhabilitation des quartiers d'El Hamri et de Sidi El Houari, pour lesquelles les pouvoirs
publics ont consacré respectivement 1 milliard et 1,4 milliard de dinars, il y
a également les opérations dites des 200 immeubles (700 millions de dinars) et
400 immeubles (1500 millions de dinars) en plus d'une cinquième opération
financée par le Fonds Spécial 114/302 alimenté par la taxe d'habitation. Cette
dernière opération concerne, selon l'OPGI, 366
immeubles, soit 6.607 habitations.
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Posté Le : 24/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com