Algérie

Un responsable du Département d’Etat l’a révélé hier



Les diplomates américains boudent Alger Les cadres du Département d’Etat sont loin d’être rassurés par la situation générale en Algérie: la capitale Alger est cataloguée parmi les plus «dangereuses» au monde, dans un classement par «risque» où l’Algérie figure sur une liste rouge comprenant 15 pays. C’est la révélation faite, hier, par le directeur général du service diplomatique américain, Harry Thomas, à l’agence Associated Press qui l’interrogeait sur les difficultés rencontrées par le Département d’Etat à trouver des diplomates «volontaires» à envoyer dans ces pays. Et pour cause, les représentations diplomatiques américaines dans ces pays accusent un sous encadrement évident aux yeux de ces responsables et les postes vacants y sont légion. C’est notamment le cas de l’Algérie, mais aussi de l’Afghanistan, du Pakistan, de la Bosnie, du Burundi, de la République de Centrafrique, de l’Arabie Saoudite et du Soudan, précise encore l’adjoint de Condoleezza Rice. En clair, les diplomates américains boudent de plus en plus la destination d’Alger malgré l’amélioration très sensible de la situation sécuritaire. Il ressort globalement, d’après Harry Thomas, que plus de 500 postes dans 21 missions diplomatiques, dans ces 15 pays, restent à pourvoir. Bien que ce dernier s’est déclaré «assez confiant» quant à voir des «volontaires» occuper tous ces postes, il n’a pas manqué d’avertir que s’il n’y en avait pas assez, le Département forcerait des diplomates à les occuper sous peine de renvoi du corps diplomatique. «Nous nous réservons le droit d’adresser des assignations aux récalcitrants, à tout moment», a-t-il menacé. Signe de cette «crise» de diplomates, le Département d’Etat compte recourir à un moyen original pour les encourager à «aller au charbon». Ainsi, pour récompenser les diplomates «courageux», Condoleeza Rice envisage même d’adresser un télégramme de félicitations à chaque agent diplomatique qui rejoindrait le poste à pourvoir dans ces 15 pays «dangereux.». Et s’agissant de l’Algérie, il faut croire que les messages «apeurés», envoyés régulièrement par la chancellerie US via le net, ont plutôt dissuadé les diplomates de ce pays à venir travailler à Alger. il y a lieu de noter qu’au lendemain de chaque attentat terroriste, l’ambassade des USA en Algérie s’empresse à «pondre» un Travel warning appelant les ressortissants américains à limiter au strict minimum leurs voyages et leurs déplacements en Algérie. Ce fut d’ailleurs le cas quand un convoi de transport de la société américaine BRC a été attaqué il y a moins d’une année (décembre 2006) à Bouchaoui par un groupe terroriste, faisant des victimes et des blessés.


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