Algérie

Un responsable de BP à Maghreb Emergent: "Certains de nos projets en Algérie seront retardés mais pas annulés."



Un responsable de BP à Maghreb Emergent:
SelonRobert Wine, responsable du département communication à British Petroleum, il y a eu méprise, en Algérie, sur les intentions de la compagnie britannique. Celle-ci, a-t-il déclaré à Maghreb Emergent, n'a jamais évoqué l'annulation de certains de ses projets en Algérie mais seulement leur retard pour des raisons de sécurité.
La compagnie britannique British Petroleum (BP) a démenti que certains de ses projets en Algérie soient annulés, contrairement à ce qu'a pu suggérer une dépêche de Reuters diffusée au début du mois de mai et que les médias algériens ont reprise, faisant soulever un tollé général dans le pays.
Contacté aujourd'hui par nos soins, un responsable de BP a confirmé que les projets engagés par la compagnie en partenariat avec ses deux partenaires, Sonatrach (Algérie) et Statoil (Norvège), notamment dans le site gazier d'In Salah et le gisement d'In Amenas, connaîtront des retards mais « ils ne sont pas annulés », a-t-il dit.
Selon Robert Wine, responsable du département communication à BP, joint par Maghreb Emergent, « les rapports venus d'Algérie, et dont j'ai pris connaissance, disent que nous annulons nos projets ainsi que de nouveaux investissements. Ce n'est pas le cas. Tout ce qui s'est passé, c'est que les projets existants (à l'instar des gisements de gaz du Sud, à In Salah) seront retardés en raison de la situation sécuritaire, mais ils ne sont pas annulés. »
Robert Wine a rappelé que les décisions en la matière n'incombaient pas uniquement à BP mais aussi à ses partenaires, en l'occurrence la société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) et le norvégien Statoil. Il a ajouté : « Les médias algériens n'ont pas compris ce que nous avons dit. La semaine dernière nous avons dit qu'en raison de la situation sécuritaire, il y aurait des retards dans les projets existants à In Salah et In Amenas. Ce n'est pas une décision BP mais elle engage les trois partenaires de la joint-venture : Sonatrach, Statoil et BP. C'est une conséquence des attaques terroristes de janvier 2013 à In Amenas ».
Le 3 mai dernier, une dépêche de Reuters avait suscité l'indignation à Alger. Et pour cause. Reprenant des déclarations du directeur exécutif de BP, Bob Dudley, elle rapportait que la compagnie britannique avait décidé de revoir le calendrier de réalisation de ses deux projets à in Amenas et In Salah, à la suite de l'attaque meurtrière contre le site gazier de Tiguentourine, le 16 janvier 2013, au cours de laquelle plusieurs de ses employés ont trouvé la mort.
« De bons progrès ont été faits pour nos projets de 2014 même si le calendrier de réalisation des projets à In Amenas et In Salah est en cours de réévaluation à la suite de l'incident tragique de janvier à In Amenas », avait déclaré Bob Dudley à l'occasion de la présentation des résultats financiers du groupe pour le 1er trimestre 2013. Cette annonce a mis le feu aux poudres à Alger. Elle a été interprétée comme un renoncement de BP à ses engagements, voire comme une volonté de faire pression sur l'Algérie afin de l'amener à assouplir sa gestion de l'investissement étranger dans le secteur pétro-gazier.


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