Algérie

Un réseau international de fausse monnaie démantelé



Plus de 200 faux billets de banque en coupures de 1 000 dinars, des outils informatiques et d'autres matériels servant à la falsification des billets de banque ont été saisis avant-hier par les services de la gendarmerie nationale dans la wilaya de Tlemcen.
L'affaire a été traitée, selon nos sources, par les éléments de la compagnie de Ghazaouet (frontières algéro-marocaines) ayant réussi à casser une partie importante du réseau international qui semble très actif dans la fabrication et l'écoulement des faux billets notamment entre les deux pays et surtout dans leur utilisation dans les échanges entre les réseaux criminels des deux pays notamment en matière de trafic de drogue et de la contrebande. L'affaire impliquant jusqu'ici trois personnes habitant Ghazaouat, dont deux repris de justice, remonte à quelques jours depuis que les services de sécurité ont enclenché une enquête suite à des renseignements. En effet, les premières investigations ont permis l'arrestation du cerveau du réseau local et la saisie dans son domicile, sis à la cité Ramla au centre-ville de Ghazaouat, d'un micro-ordinateur sophistiqué et de trois imprimantes servant dans l'activité illicite. Sur place, ledit matériel ne contenait pas de données claires suite à l'opération de formatage de la part des criminels voulant effacer toutes les traces et les preuves matérielles mais le recours, par les enquêteurs, aux éléments de la section de recherche spécialisés dans le crime électronique, a permis de remettre à la surface tout l'historique des opérations. En effet, plusieurs opérations de fabrication de faux billets de banque en dinars algériens et dirhams marocains ont été dévoilées, d'où l'élargissement de l'enquête et l'arrestation de deux autres criminels de la même localité. A noter que la découverte dudit réseau de faussaires dans une ville comme Ghazaouat n'est pas fortuite mais il s'agit d'une ville frontalière où les activités criminelles transfrontalières se concentrent à l'exemple du trafic de drogue, la contrebande et le trafic de véhicules. La fausse monnaie ne sert pas uniquement à écouler de faux billets sur le marché local ou national, mais s'utilise actuellement, selon plusieurs enquêtes, dans les échanges entre réseaux criminels. Plusieurs narcotrafiquants marocains se sont fait arnaquer par leurs homologues algériens en leur vendant du kif traité contre de faux billets. Même la contrebande entre les deux rives de la frontière se fait souvent avec de faux billets, que ce soit en dinars ou en dirhams. Des affaires ayant créé plusieurs conflits contre les réseaux criminels qui ne se font plus confiance surtout qu'une grande partie des échanges au niveau des frontières se fait avec de faux billets. A l'heure où nous mettons sous presse, les investigations des gendarmes se poursuivaient afin de déterminer toutes les circonstances de cette affaire touchant à la fois à la sécurité et à l'économie nationales via les frontières Ouest.


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